dimanche 14 février 2010

Au pays des vermeilles de Noëlle Châtelet

Voici un livre que j'ai choisi en lisant sa quatrième de couverture...

L'éditeur en parle et et cite justement cette quatrième de couverture : Après avoir reçu de sa mère « la dernière leçon », Noëlle Châtelet dans ce nouveau récit autobiographique nous invite à tenir la main d’une toute petite fille, qui nous entraîne vers ces contrées primitives, cette patrie oubliée, celle qui précède le souvenir.
C’est un événement banal et universel : une femme entre dans la « grand-maternité ».
Inspirée par la venue au monde de sa première petite fille, Noëlle Châtelet nous livre le récit minutieux, rare en littérature, de ce lien mystérieux qui se construit et des multiples émotions réveillées par cette expérience.
À la manière d’Alice qui traverse le miroir du temps et de l’espace, Noëlle Châtelet nous convie au doux émerveillement des retrouvailles avec la part oubliée de soi-même, la toute petite enfance, celle des souvenirs d’avant les souvenirs.
En écho à sa trilogie des couleurs, et en particulier à La femme coquelicot, la teinte vermeille vient compléter, ici, la palette des métamorphoses féminines.
Dans ce récit à la fois drôle et profond, Noëlle Châtelet s’adresse à sa petite fille mais aussi à sa mère, poursuivant ainsi l’inoubliable dialogue de La dernière leçon.
et à propos de l'auteur : Noëlle Châtelet, universitaire et écrivain, élabore depuis plus de trente ans, et avec ce récit à nouveau, une réflexion originale sur la question du corps, à travers ses essais, ses nouvelles et ses romans, dont Histoires de bouches (prix Goncourt de la nouvelle), La Dame en bleu (prix Anna de Noailles de l’Académie française) et Le baiser d’Isabelle. Ses ouvrages sont traduits dans une douzaine de langues.

Ce qui m'a donné envie de le lire : c'est l'évidence ! J'ai eu 50 ans jeudi dernier 11 février... Celles et ceux qui me connaissent savent que je suis grand-mère depuis avril dernier et que je vais bientôt l'être à nouveau (en juillet prochain) alors évidemment ce livre m'a fait de l'œil !

Mon avis après lecture : Grand-maternité, grand-maternitude... Pour ma part, je suis grand-mère d'un petit garçon (et bientôt de deux d'ailleurs) donc ma vision est un peu différente car il n'y a pas ce passage de relais de féminité dont peut parler Noëlle Châtelet avec sa petite-fille . Mais elle est grand-mère par son fils comme moi et ça c'est un événement extraordinaire ! Et bon sang que ça fait du bien de lire un livre sur le sujet avec d'aussi belles phrases !

Bonheur de phrases : je ne commente pas en général les phrases que je cite mais là... impossible de me retenir, j'en ai les larmes aux yeux.
"La main de mon enfant est la main d'un homme." (c'est tellement vrai et tellement bouleversant de voir son fils devenu père...)
"J'ai le droit de te prendre dans mes bras un peu gauches d'émotion.
Bousculade du temps.
[...] ta nouvelle présence au monde m'intimide, il est vrai." (c'est tout à fait cela...)
"Je suis une grand-mère. Être grand-mère est ma faiblesse. Tu en profites. Tu as raison." (oui mamie dit toujours oui, comme l'annonce un tee-shirt que je t'ai offert...)
"Ton père a son air énigmatique de celui qui s'apprête à me confier quelque chose qui pourrait bien m'aller au cœur.
"Tu sais, maman..."
Je regarde cet homme, mon enfant, avec qui le "tu sais, maman..." n'est pas une formule. Le "tu sais", je le sais en effet. Un savoir essentiel de l'ordre de l'évidence qui s'échange pour nous entre mère et fils..."

Voilà... un livre pour les grands-mères et aussi pour les belles-filles afin qu'elles sentent le bouleversement incroyable qu'une naissance provoque aussi chez nous, les mamies. Un livre que j'aurais aimé écrire.

dimanche 7 février 2010

Mes secrets d'écrivain d'Elizabeth George

J'adore les livres qui parlent d'écriture... Je ne suis pas une grande lectrice de polars en général, ni de polars d'Elizabeth George en particulier, mais ce livre m'a attirée. J'ai patiemment attendu sa sortie en poche et hop ! Le voici sur Lire et Elle !

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture : Elizabeth George nous livre ici ses astuces d’écriture, son emploi du temps quotidien, ses recettes pour créer des personnages, ses trucs pour repérer des décors et les retranscrire en leur donnant une âme. Elle raconte avec franchise son histoire personnelle, révèle comment elle a réussi à se faire publier pour la première fois, tout en livrant les secrets de fabrication qui ont fait d’elle l’un des plus grands auteurs de romans policiers « à l’anglaise ».
Illustré de nombreux extraits de ses propres romans, mais aussi de ceux d’une vingtaine d’auteurs de tous les genres littéraires (Dickens, P.D. James, Shakespeare, Edgar Allan Poe, etc.), Mes secrets d’écrivain est destiné à devenir un ouvrage de référence pour tous les écrivains en devenir, toutes les plumes à naître.

Ce qui m'a donné envie de le lire : mon goût pour les livres dans lesquels les écrivains racontent leur quotidien pour contribuer à la démythification du métier d'écrivain ! Comme disait La Bruyère : "C'est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule." (Les Caractères, chapitre consacré aux ouvrages de l'esprit). J'ai aussi beaucoup aimé le sous-titre : Écrire un roman, ça s'apprend !, même s'il correspond davantage à la conception anglo-saxonne avec les cours de creative writing...

Mon avis après lecture : voici une lecture aisée qui permettrait peut-être d'éclairer des lycéens ! Non l'inspiration ne fond pas comme un aigle sur l'auteur !!!! L'écriture se travaille ! L'auteur réfléchit et remet sur le métier son ouvrage... et les notions vues en classe sont utilisées dans la construction du texte !
Un grand merci à Dominique Haas, qui a assuré avec brio la traduction !

Bonheur de phrases :
"Un ami peintre m'a dit une fois qu'un artiste avait moins de trente secondes pour capter l'intérêt avec une de ses toiles : le temps, plus ou moins, qu'il faut pour passer lentement devant un tableau dans une galerie d'art. [...]
Ce n'est pas très différent de l'objectif de l'écrivain, qui est d'inciter le lecteur à poursuivre sa lecture [...]"
"Écrire est un boulot comme un autre. On réussit par son travail. Est-ce que c'est marrant ? Oh que non ! Les montagnes russes, c'est marrant. Faire du ski, du surf, c'est marrant. Je n'ai pas besoin que mon métier soit marrant. J'ai besoin qu'il soit satisfaisant. Et c'est ce qu'est l'écriture pour moi."
"J'écris parce que j'étais faite pour écrire, destinée à écrire, née pour ça. J'écris parce que c'est ce que je suis."

Vous savez quoi ? Maintenant, j'ai envie de lire un roman d'Elizabeth George... Un conseil, les lectrices de polar ?