mercredi 25 juillet 2012

Exposition de juillet : Gerhard Richter au Centre Pompidou

C'est sur un malentendu que j'ai visité cette expo en nocturne !


En effet, nous devions aller avec une collègue voir une pièce qui me tentait vraiment dont Leil avait parlé dans son Bric-à-Book ICI. Malheureusement, les embouteillages en ont décidé autrement et nous sommes arrivées trop tard. Nous n'allions tout de même pas regagner notre banlieue comme ça ! Nous étions un jeudi soir... nous nous sommes donc décidées à aller visiter l'exposition Gerhard Richter en nocturne !
Sobrement intitulée Panorama, l'exposition permet de voir, revoir ou avouons-le comme moi, de découvrir, le travail de cet artiste. J'ai été impressionnée par son travail de photo-peinture et par ses monochromes dont certains m'ont rappelé Soulages. Et j'ai beaucoup aimé ses nuanciers ou ses rayures... d'ailleurs le petit badge sur la photo en témoigne !
Envie d'en savoir davantage ? Allez voir ICI voire jetez un coup d’œil au dossier pédagogique ICI ou mieux : allez visiter l’exposition, en place jusqu'au 26 septembre !

Une visite nocturne au sixième étage du Centre Pompidou et le panorama est aussi par la fenêtre : les toits de Paris !




Désolée pour les reflets des vitres... Mais c'est un souvenir sympathique !

mercredi 18 juillet 2012

Le Musée national de Cécile Guilbert

Une lecture qui patientait dans ma PAL depuis un bon moment déjà...

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture : 
"Trente ans, pas d'enfant, du temps, un amant - le tout à Paris : j'ai plutôt la belle vie quand j'y pense... Mon job  ? Obscur, méprisé, déchaînant lazzis et quolibets : tout juste bon pour les immigrés tamouls et les analphabètes - pas vraiment à la hauteur des ambitions que nourrissaient père et mère pour leur progéniture après les débuts d'une carrière qu'ils avaient été les seuls à juger prometteuse.
- Mais enfin Juliette, tu ne vas tout de même pas...
- Si !"  

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
C'est le thème et l'auteur qui m'ont intéressée... Ensuite, le livre est resté dans ma pile et a patiemment attendu que je me décide !

Mon avis après lecture : 
J'ai beaucoup aimé le parcours de cette femme différente, autre, cette femme transparente assise dans les salles des musées que j'aime visiter (Le Petit Palais, puis le Musée d'Orsay), les yeux ouverts sur des merveilles mais aussi sur la vie devant elle. J'ai aimé qu'elle adore lire et écrire. Et j'ai aussi apprécié qu'elle veuille travailler pour vivre et non vivre pour travailler. J'ai aimé qu'elle soit libre, même si je l'avoue, sans être prude ni pudibonde, je ne suis jamais conquise par l'évocation des ébats amoureux ou purement sexuels.
L'écriture de Cécile Guilbert est ciselée et élégante, souvent caustique et d'un humour ravageur. Bref, j'ai passé un excellent moment ! Je crois que c'est le seul roman de Cécile Guilbert, mais je lirais volontiers ce qu'elle a écrit sur Saint-Simon par exemple.

Bonheur de phrases : voici quelques morceaux choisis variés...

Un rêve d'écrivain :
"Encore rêvé de phrases, jamais de mots. 
Les phrases, elles, tournoient en vols serrés chaque soir avant l'endormissement. D'où me sont-elles dictées ? Je l'ignore et m'en moque : je ne m'intéresse pas à leur naissance mais à leur venue.
Car elles viennent, fidèles, dans un bourdonnement heurté de scarabées cogner chaque nuit sous mes paupières..."

Héhé... je dirais bien que la suite, c'est tout moi, parfois... 
"Je ne connais personne et comme je n'ai envie de rien, je n'ai pas envie non plus de connaître qui que ce soit. Et comme personne ne doit avoir envie de faire ma connaissance puisque je fais une tête à n'avoir envie de rien, je m'en porte finalement mieux que si c'était le contraire..."

Des touristes en vadrouille : 
"C'est alors qu'une famille de randonneurs à chemisettes et bermudas kaki entre dans la salle et fonce droit sur l'immense Rut de printemps... De loin, l’œil rivé sur l'étiquette, l'aîné des trois enfants semble interroger son père. Je les perds aussitôt des yeux car un tronc humain orné d'une caméra en sautoir voisinant avec une banane de skaï qui ballotte plus bas comme une c*uille molle et surnuméraire interpose entre nous son obésité." (évidemment l'* n'est là que pour éviter des visites mal venues... ;-)

Et un regard sans complaisance sur l'enfant-roi...
"Nous sommes mercredi : le pire jour de la semaine puisqu'il est celui des enfants...
Loin de m'attendrir, la grotesque comédie surjouée par ces petites vaches sacrées tellement sûres de leurs droits divins me dégoûte et m'exaspère. Si toute société a les bambins qu'elle mérite, ceux d'aujourd'hui sont franchement à vomir... [...] Des parangons d'innocence, ces têtes à claques sournoises ? des merveilles, ces sapajous capricieux ? des anges, ces nains compulsifs, manipulés, crétinisés à mort par leurs géniteurs croyant durs comme fer avoir pondu la huitième merveille du monde qui justifiera enfin leurs misères ? Des tyranneaux en herbe, oui... des adultes miniatures, oui... tous pourris d'égoïsme !"

J'ai osé écrire à Gallimard pour leur demander quand ce livre serait publié en Folio ! C'est vrai : il est temps de passer en poche ! 

lundi 16 juillet 2012

Spectacle... de juin !

Il y a un moment que je ne sors plus guère de ma banlieue... mais l'envie revient alors lorsqu'en fin d'année, j'ai eu la chance de pouvoir aller à un spectacle exceptionnel, je n'ai pas raté le coche ! 
Il s'agissait d'aller voir Panorama de Philippe Decouflé, à la grande halle de La Villette ! 



Après quelques galères de transport... le groupe (nous étions tout de même une centaine, dont 75 grands ados...) est arrivé à bon port ! Et nous avons profité d'un spectacle à la fois esthétique, onirique, étonnant et drôle ! Philippe Decouflé, quoi... Je crois pouvoir dire que les lycéens étaient véritablement enthousiasmés ! Et c'est un grand bonheur de voir leurs yeux briller devant un spectacle nouveau pour eux...
L'architecture de la grande halle se prête bien aux spectacles. J'aime ces lignes métalliques qui m'évoquent les gares de la deuxième moitié du XIXe siècle (comme la gare du Nord ou la gare d'Orsay transformée en un si riche musée...) : 


La régie impressionnante trouve sa place devant les gradins : 


Et le spectacle... était une féérie ! Pas de photos personnelles, de toute façon, nous étions très loin de la scène et je préférais profiter du spectacle. Mais si vous voulez en savoir davantage : allez sur le site de La Villette ICI ou sur celui de la Compagnie DCA ICI ou encore pour plus de photos ICI ou (faites défiler le diaporama !)!
Le spectacle va partir en tournée... Si vous le voyez passer près de chez vous, n'hésitez pas !

samedi 14 juillet 2012

Expo de... mai #2 : Exhibitions

Encore une exposition terminée depuis belle lurette (le 3 juin très exactement...) ! C'est encore le 31 mai (voir ICI) que j'y suis allée, ce qui m'a permis de découvrir le magnifique musée du quai Branly, que je ne connaissais pas (cliquez ICI pour voir le site).
D'abord, je me suis laissé emporter par la rivière... C'est une œuvre fabuleuse de l'artiste Charles Sandison (œuvre de 2010), The River, qui m'a réellement parlé. J'ai adoré l'idée de suivre une rivière de mots, puisque c'est sur le sol que sont projetés des mots mouvants, et évidemment, me laisser porter par les mots m'a semblé à la fois naturel et merveilleux. La photo immobile ne rend pas la magie du voyage, mais c'est un doux souvenir.


Ensuite, j'ai évidemment visité l'exposition Exhibitions - L'Invention du Sauvage qui mettait en lumière la période navrante des zoos humains et autres spectacles exotiques qui ont pu faire le lit de préjugés racistes entre le XVIe siècle et le début du XXe siècle. Le site du quai Branly vous permet ICI de voir l'affiche mais aussi la bande-annonce avec le Commissaire général de l'exposition, Lilian Thuram, président de la fondation Éducation contre le racisme.

 
Je veux croire que ce temps est arrivé et que la triste période évoquée dans l'exposition est révolue. Et heureusement. Mais je crois aussi qu'il faut inlassablement éduquer. D'ailleurs, on est toujours l'Autre de quelqu'un, n'est-ce pas ? Si vous ne le croyez pas, lisez donc la nouvelle de Frédéric Brown, "En sentinelle" ICI.

Voulez-vous lire un roman sur le sujet de cette exposition ? Je vous suggère Cannibale de Didier Daeninckx que l'éditeur Verdier présente ainsi ICI
"1931, l’Exposition Coloniale. Quelques jours avant l’inauguration officielle, empoisonnés ou victimes d’une nourriture inadaptée, tous les crocodiles du marigot meurent d’un coup. Une solution est négociée par les organisateurs afin de remédier à la catastrophe. Le cirque Höffner de Francfort-sur-le-Main, qui souhaite renouveler l’intérêt du public, veut bien prêter les siens, mais en échange d’autant de Canaques. Qu’à cela ne tienne ! Les « cannibales » seront expédiés.
     Inspiré par ce fait authentique, le récit déroule l’intrigue sur fond du Paris des années trente – ses mentalités, l’univers étrange de l’exposition – tout en mettant en perspective les révoltes qui devaient avoir lieu un demi-siècle plus tard en Nouvelle-Calédonie."

Cela dit, en plus classique, on peut aussi regarder le chapitre "Des Cannibales" des Essais de Montaigne.