mardi 19 avril 2016

Sauf miracle, bien sûr de Thierry Bizot

Il y a quelques mois, je vous avais présenté une lecture surprise qui m'avait séduite. Souvenez-vous, c'était ICI ! En voici la suite... 


L'éditeur en parle : 

"Longtemps je n'ai pas été particulièrement croyant, et tout allait bien.

Il y a cinq ans, j'ai accepté une invitation à une catéchèse de quartier. J'y suis allé avec des pieds de plomb. L'endroit était sinistre et déprimant.

C'est là que l'inimaginable s'est produit : je me suis mis à aimer Jésus.

Cette rencontre, je l'ai racontée dans Catholique anonyme.

Depuis, tout le monde me demande si cette drôle d'histoire d'amour perdure ou si je suis redevenu « normal ».

Et voilà l'incroyable : non seulement cette liaison se poursuit, mais il m'arrive des choses étonnantes.

On m'a invité à témoigner, à travers la France, dans des réunions privées ou dans des salles de cinq cents personnes. J'y ai croisé des illuminés, des cathos rigides, des chrétiens enthousiastes, des gens sincères et émouvants. Ma femme, plutôt méfiante au sujet de la religion, a décidé de réaliser un film de cinéma inspiré de mon livre. Nous avons mis deux ans à produire Qui a envie d'être aimé ?, sorti en salles en 2011. J'ai entretenu une vraie amitié épistolaire avec une dame de... cent ans. J'ai fait des rencontres surprenantes avec des SDF et j'ai des échanges nourris par internet avec une moniale, cloîtrée dans son monastère...

Ma vie n'a pas changé, mais elle n'est plus tout à fait la même, car mon nouveau boss, c'est Jésus !


Thierry Bizot a créé Éléphant et Cie avec Emmanuel Chain, une société de production à qui l'on doit en particulier le magazine Sept à huit et la série Fais pas ci, fais pas ça. Il a publié trois romans aux Editions du Seuil et, en 2008, Catholique anonyme qui a connu un grand succès.

Un extrait est en ligne ICI


Ce qui m'a donné envie de le lire : 

Je vous l'avais dit en vous parlant de Catholique anonyme ICI, j'avais très envie de lire cette suite. C'est pour cela que j'ai demandé à ma médiathèque préférée de l'acheter et en voici donc ma lecture. 


Mon avis après lecture : 

J'ai préféré le récit de la conversion de Thierry Bizot dans Catholique anonyme, mais j'ai aimé connaître la suite de sa... crise de foi, qui perdure, ce qui est rassurant : quand on a rencontré Jésus, ça change la vie, toute la vie.
J'ai le DVD de Qui a envie d'être aimé (l'adaptation filmique de Catholique anonyme par la femme de Thierry Bizot, dont il est beaucoup question dans Sauf miracle, bien sûr) et j'ai hâte de le voir !


Quelques phrases en passant :

"[...] le fait d'avoir la foi n'est pas une fin en soi. Cela doit vous apporter, à vous ainsi qu'aux autres, quelque chose de concret. Les symptômes de la foi, selon moi, sont la sérénité, la joie et la bienveillance. Dans certaines occasions, plus rares, l'humilité aussi. Plutôt que de monter sur une chaise en salle de réunion et de proclamer votre foi en Jésus, ce qui vous fera passer pour une folle et compromettra votre prochaine augmentation de salaire, faites profiter vos collègues, chaque jour, sans rien dire, de votre sérénité, de votre joie de vivre et de votre intarissable bienveillance à leur égard. Et si, par extraordinaire, l'un d'entre eux vous demande un jour d'où vous viennent ces dons, alors vous lui parlerez de votre foi."

"Dès que je commence à raconter ma rencontre avec Jésus et l'histoire d'amour qui s'est ensuivie, j'oublie tout ce que je voulais dire, et le récit me vient comme il vient, sans que j'aie à le penser. Certes, je raconte toujours la même histoire, la mienne, et cependant les mots pour la dire sont souvent nouveaux et je les découvre alors avec étonnement, car ils m'apprennent beaucoup sur ma relation avec Jésus. C'est comme si une sorte de lumière, douce et limpide à la fois, venait se poser sur mes idées, et des phrases neuves, qui attendaient de s'exprimer, qui patientaient dans la pénombre, se mettent à éclore."

"Je me rappelle une phrase que m'avait écrite Jehanne.
Le vrai bonheur, c'est celui des autres."

Cette double découverte, de Catholique anonyme et de Sauf miracle, bien sûr, m'a donné envie de retrouver des lectures plus spirituelles, dont je ne vous parlerai pas ici, mais qui vont m'accompagner  avec bonheur. 

mardi 5 avril 2016

La Renverse d'Olivier Adam

Voici une nouvelle lecture avec le dernier roman d'Olivier Adam, emprunté à la médiathèque.

L'éditeur en parle : 

"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissus du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit."

Dans La renverse, Olivier  Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique. 


Ce qui m'a donné envie de le lire : 

C'est le billet de Dollylou sur son blog Livres et Compagnie ICI qui a motivé ma réservation à la médiathèque. 


Mon avis après lecture : 

Je crois que c'est le premier livre d'Olivier Adam que je lis... oups j'en rougis ! J'ai beaucoup aimé cette lecture : une fois le roman commencé, impossible de le lâcher. 
J'ai trouvé l'intrigue originale et j'ai été émue par le triste sort d'Antoine et de son frère Camille, détruits par le scandale politico-sexuel qui a bouleversé leur vie. Je dois tout de même avouer que j'ai été, comme d'habitude, agacée par les scènes de sexe, qui semblent le passage obligé du roman contemporain, mais qui ne me paraissent pas nécessaires (et je dois être une vieille peau coincée).


Quelques phrases :

"La mémoire est la chose la moins fiable qui soit. Surtout la mienne."

"Nous ne parlions de nos parents que pour nous plaindre des punitions et restrictions qu'ils nous infligeaient, des injustices dont nous pensions être victimes, de leur incapacité à nous comprendre, à dialoguer même, de l'ennui qu'ils nous inspiraient, de leurs goûts et de leurs idées de vieux. Comme tous les adolescents du monde. Nous nous jurions de ne jamais leur ressembler. Mais jamais nous n'interrogions ce qu'ils étaient l'un et l'autre. Ni le couple qu'ils formaient. Et la vie qu'ils avaient choisi de vivre ensemble."

"Ce jour-là, je suis rentré à la maison. Il me semblait que c'était ma place. La manière dont un fils était supposé se comporter dans ce genre de circonstances. Ce qu'on était en droit d'attendre de lui. Voilà bien la façon que j'avais alors de me comporter vis-à-vis de beaucoup de gens et de situations. Je ne vivais rien au premier degré. Je vivais tel que je croyais être censé le faire."


Un auteur que j'ai eu plaisir à découvrir et dont je lirai volontiers d'autres ouvrages !