Voici un livre déniché chez mon libraire et acheté suite à la lecture de la quatrième de couverture annonçant un thème original qui m'a de suite parlé.
L'éditeur en parle... sûrement... mais son site est en travaux ! :-)
Ce qui m'a donné envie de le lire :
C'est le thème du livre qui m'a attirée. Un livre dont le héros travaille dans cet endroit de mort (des livres) qu'est le pilon ne pouvait que me tenter. Surtout quand ce héros sauve in extremis des dents de la broyeuse des feuillets qu'il partage avec les passagers de son RER quotidien... Et la littérature fait du bien, crée du lien et permet de belles rencontres.
Mon avis après lecture :
J'ai aimé la rencontre avec cet employé du pilon, mais aussi avec ses groupies, les deux vieilles dames qui prennent exprès le RER de 6h27 pour l'écouter et savourer la lecture de ces feuilles disparates partagées. J'ai aussi aimé Giuseppe et sa quête, et la suite...
Évidemment, d'aucuns diront que c'est une bluette gentille, un feel-good book et ce n'est pas faux. Mais on peut aussi y voir un conte moderne au message optimiste : on termine sa lecture rassuré et confiant en l'humanité. Ça fait du bien !
Au fil de la lecture :
"Pour tous les voyageurs présents dans la rame, il était le liseur, ce type étrange qui, tous les jours de la semaine, parcourait à haute et intelligible voix les quelques pages tirées de sa serviette. Il s'agissait de fragments de livres sans aucun rapport les uns avec les autres. Un extrait de recette de cuisine pouvait côtoyer la page 48 du dernier Goncourt, un paragraphe de roman policier succéder à une page de livre d'histoire. Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écoeurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine".
"La Chose était née pour broyer, aplatir, piler, écrabouiller, déchirer, hacher, lacérer, déchiqueter, malaxer, pétrir, ébouillanter."
"Ça va bientôt faire un an que Josette et moi, on vient vous écouter dans le RER tous les lundis et jeudis matin. Ça fait un peu tôt pour nous mais c'est pas grave, ça nous force à sortir. Et puis comme c'est les jours de marché, on fait d'une pierre deux coups."
Un bon moment de lecture : ne le laissez pas partir au pilon ! ;-)