Tout le monde a entendu parler de ce livre, je pense ! Le titre à lui seul est une trouvaille et évidemment, j'ai eu envie de le lire...
L'éditeur en parle de façon très synthétique :
Un voyage low-cost … dans une armoire Ikea ! Une
aventure humaine incroyable aux quatre coins de l’Europe et dans la
Libye post-Kadhafiste. Une histoire d’amour plus pétillante que le
Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d’une
terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins,
ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
puis le résume ainsi :
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel
(à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue »
ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées
d’anneaux et considérablement moustachu. Profession : fakir assez
escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches.
Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le
Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa
planche de salut et son gagne-pain en dur : un lit à clous. Taxi
arnaqué, porte franchie et commande passée d’un modèle deux cents
pointes à visser soi-même, trouvant la succursale à son goût, il s’y
installe, s’y lie aux chalands, notamment à une délicieuse Marie Rivière
qui lui offre son premier choc cardiaque, et s’y fait enfermer de nuit,
nidifiant dans une armoire… expédiée tout de go au Royaume-Uni en
camion.
Digne véhicule qu’il partage avec une escouade de
Soudanais clandestins. Appréhendés en terre d’Albion, nos héros sont mis
en garde à vue. Réexpédié en Espagne comme ses compères, Ajatashatru Lavash Patel
y percute, en plein aéroport de Barcelone, le taxi floué à qui il
échappe à la faveur d’un troisième empaquetage en malle-cabine qui le
fait soudain romain… et romancier (l’attente en soute étant longue et
poussant à l’écriture). Protégé de l’actrice Sophie Morceaux, il joue
une nouvelle fois la fille de l’air, empruntant une montgolfière pour se
retrouver dans le golfe d’Aden puis, cargo aidant, à Tripoli. Une
odyssée improbable qui s’achèvera festivement en France où Ajatashatru
Lavash Patel passera la bague au doigt de Marie dans un climat
d’euphorie cosmopolite.
Sur le mode rebondissant des périples verniens et des
tours de passe-passe houdinesques, voici donc, pour la première fois
dans votre ville, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, un spectacle en Eurovision qui a du battant, du piquant et dont le clou vous ravira. Non, mais.
Ce qui m'a donné envie de le lire :
Pêle-mêle : le titre (j'ai été, comme tout un chacun ou presque, cliente du grand Suédois), les critiques, qui parlaient de premier roman hilarant, la couverture (vraiment bien trouvée)...
Mon avis après lecture :
Il est rare de trouver de nos jours des livres optimistes. Celui-ci l'est. Pas bêtement, pas naïvement, tout ne se termine pas bien pour tout le monde, mais tout de même... Un peu de bonheur dans cette vdm... ça fait du bien ! Ce n'est pas un monument de la littérature, même si l'on y trouve des références littéraires transparentes, et l'on sourit plus qu'on ne rit à gorge déployée, mais c'est une lecture plaisante et vivifiante qui change de la morosité ambiante et des catastrophes que les médias nous égrènent inlassablement ! Et puis qui n'a pas essayé vainement de prononcer les noms improbables pour nous des meubles suédois ? ;-)
Quelques phrases pour la route :
"Le fakir avait souvent eu envie d'écrire.
Ce n'étaient pas les idées qui lui manquaient. Il avait une très grande imagination. Peut-être sa vie mouvementée y était-elle aussi pour quelque chose. En tout cas, cette imagination débordante lui servait bien lorsqu'il fallait inventer des tours de passe-passe afin de rendre réel l'irréel et possible l'impossible.
Cependant il n'avais jamais jeté ses histoires sur le papier. Le passage à l'acte était peut-être plus compliqué que ce qu'il pendait et il avait toujours retardé le moment où il s'y essaierait."
"Marie, de son côté, reposa le combiné, comme nous l'avons déjà dit, dévorée par les flammes d'un feu sauvage, phrase qui ne veut pas dire grand chose mais possède une force littéraire des plus efficaces, ainsi qu'une allitération en "f" non négligeable."
"Heureux qui, comme Ajatashatru
Lavash Patel, a fait un beau voyage en armoire et puis, est retourné, plein d'usage et raison, vivre avec son amour le reste de son âge...
Minute papillon !" Je termine sur ce "Minute papillon" qui m'a rappelé mon grand-père, qui prononçait cette phrase très souvent...
Allez, lisez-le donc ! Je retourne boire un thé dans mon mug FÄRGRIK !