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mercredi 29 juin 2016

Gaspard ne répond plus d'Anne-Marie Revol

Nouvelle lecture : voici un pavé de plage pour l'été !


L'éditeur en parle : 

"Dans le cadre d’un jeu de téléréalité, Gaspard de Ronsard doit traverser l’Asie en stop. Son périple tourne court lorsqu’il chute d’un pick-up et échoue au fond d’un fossé…
 La suite se déroule entre Paris et un village égaré dans les rizières du Nord Vietnam. On y rencontrera une brocanteuse cartomancienne, un détective fleur bleue, un diariste fantasque, des producteurs de télé affolés, et une vieille chef de tribu acariâtre, My Hiên. Celle-ci n’a qu’une idée en tête : obliger Gaspard à sauver son peuple d’un danger imminent.
Parviendra-t-il à rentrer chez lui ?
Dans ce roman drôle et déluré, chacun cherche quelque chose à l’autre bout du monde, pour le meilleur comme pour le pire. Mais il faut peut-être accepter de tout perdre si l’on veut se retrouver…"


Ce qui m'a donné envie de le lire : 

Voici un livre qui m'a trouvée plus que je ne l'ai choisi ! En effet, c'est l'auteure, fan de Thierry Bizot comme moi, qui m'a proposé, par l'intermédiaire de ce blog, de m'envoyer ce roman. J'ai accepté avec enthousiasme et je suis ravie de l'avoir fait ! Pour tout vous dire, c'est la première fois que cela m'arrive de chroniquer un livre ainsi reçu. 


Mon avis après lecture : 

L'idée de ce participant au jeu Un jour, j'irai à Shangaï avec toi (qui n'est pas sans rappeler Pékin Express) qui n'a rien d'un aventurier permet toutes les fantaisies et l'intrigue se met en place petit à petit, avec des dévoilements progressifs d'indices qui entraînent le lecteur dans une double histoire (celle du passé et celle du présent) pleine (trop pleine ?) de rebondissements. Les personnages sont extrêmement divers mais tous sont attachants. Les coups de théâtre sont nombreux (un peu trop peut-être), j'ai pensé aux scènes de reconnaissance des dénouements dans les comédies de Molière... On s'attend au croisement des intrigues et on cherche comment l'histoire d'hier va rejoindre celle d'aujourd'hui à travers les multiples péripéties. 
Je préfère les romans moins foisonnants, je l'avoue, mais j'ai bien aimé cette lecture-détente, parfaite pour la saison d'été : un bon gros pavé qui tient en haleine le lecteur !
Un seul détail m'a fait bizarre : lire le nom de "Brice-sous-forêt" au lieu de Saint-Brice-sous-forêt, petite ville que je connais. 



Quelques phrases en passant :

"Je n'ai jamais osé dire : "Qui m'aime me suive", de peur de rester seul."

"Il faut parfois savoir faire preuve d'humilité : on ne rend pas les gens heureux malgré eux. 
Ce serait trop simple."

"Je donnerais cher pour me confesser. Non que j'aie grand chose à me reprocher mais au moins j'aurais quelqu'un avec qui converser. Parce que ces jours-ci, au village, question dialogue c'est l'encéphalogramme plat."

Un premier roman très réussi, qui ouvre mes lectures d'été, lectures de vacances qui vont permettre à ce blog de reprendre vie ! Un grand merci à Anne-Marie Revol pour ce joli cadeau et mille pardons pour le délai : cela fait longtemps que j'ai terminé cette lecture-plaisir mais j'ai été très lente pour mettre en ligne ce billet.
EDIT du 30 juin : j'ai oublié de dire que j'avais vraiment apprécié de lire un roman dans lequel on n'a pas le passage obligé par la scène de sexe, qui, je l'avoue, m'exaspère dans la production littéraire actuelle. À croire que les lecteurs n'ont plus d'imaginaire, il faut tout leur décrire par le menu ! Bravo à Anne-Marie Revol pour avoir su éviter cet écueil. 

mercredi 27 mars 2013

L'Atelier des miracles de Valérie Tong Cuong

Voici un livre que j'ai acheté avant d'avoir lu les multiples critiques journalistiques qui en parlent comme d'un livre "qui fait du bien" porteur d'un message d'espoir.

L'éditeur en parle avec la quatrième de couverture qu'il développe un peu :
Prof d’histoire-géo mariée à un politicien narcissique, Mariette est au bout du rouleau. Une provocation de trop et elle craque, envoyant valser un élève dans l’escalier. Mariette a franchi la ligne rouge.
Millie, jeune secrétaire intérimaire, vit dans une solitude monacale. Mais un soir, son immeuble brûle. Elle tourne le dos aux flammes se jette dans le vide. Déserteur de l’armée, Monsieur Mike a fait de la rue son foyer. Installé tranquillement sous un porche, il ne s’attendait pas à ce que, ce matin, le « farfadet » et sa bande le passent à tabac.
Au moment où Mariette, Millie et Mike heurtent le mur de leur existence, un homme providentiel surgit et leur tend la main – Jean, qui accueille dans son Atelier les âmes cassées, et dont on dit qu’il fait des miracles.
Mais peut-on vraiment se reconstruire sans affronter ses fantômes ? Avancer en se mentant et en mentant aux autres ? Ensemble, les locataires de l’Atelier vont devoir accepter leur part d’ombre, tandis que le mystérieux Jean tire les ficelles d’un jeu de plus en plus dangereux.
 
L'auteur : Valérie Tong Cuong a travaillé huit ans dans la communication avant de se consacrer à l’écriture et à la musique. Elle a publié sept romans et de nombreuses nouvelles. Elle écrit également pour le cinéma et la télévision.

Ce qui m'a donné envie de lire ce livre :
C'est d'abord le bandeau horloger... et la citation de la quatrième de couverture : "C'était un atelier d'horlogerie, a-t-il souri. Remettre les pendules à l'heure, réparer la mécanique humaine : c'est un peu notre spécialité, non ?" qui m'ont séduite. Puis la quatrième de couverture : le début avec la professeur d'histoire-géo au bout du rouleau... (comment va-t-elle s'en sortir ?) et l'évocation de Jean, le faiseur de miracles, ont piqué ma curiosité.

Mon avis après lecture :
Mi-figue, mi-raisin. J'ai beaucoup aimé le début, la mise en place des personnages, même si j'avoue être un peu lassée des romans polyphoniques où les protagonistes prennent tour à tour la parole (c'est une mode, ma parole, tout le monde s'y met !). J'ai apprécié l'humanité des rencontres mais je suis restée sur ma faim. Peut-être mon côté midinette espérait-il  une fin nettement plus optimiste.

Bonheur de phrases : 
"Je n'ai pas fait non plus d'études supérieures, j'ai quitté l'école le jour pétant de mes seize ans, mais ça ne m'a pas empêché de lire les journaux, de bouffer des bouquins et d'écouter la radio à chaque fois que j'ai pu : il y a longtemps que je l'ai compris, l'ignorance est plus dangereuse qu'une grenade dégoupillée." (Monsieur Mike)
"Ce soir-là, j'ai enfin mis un mot sur ce boulet de plomb qui m’empêchait d'avancer encore et encore, ma culpabilité, coupable j'avais été autrefois de n'avoir pas su éviter le drame, coupable j'étais maintenant de mentir par omission, Millie ou Zelda quelle importance, j'étais condamnée à porter ma faute."
"Feindre l'amnésie, essayer d'y croire, me convaincre d'un futur en essayant d'être une autre était l'unique possibilité de vivre." (Millie)
"Nous faisons tous les mêmes erreurs. Fuir nos fantômes au lieu d'essayer de vivre avec."

Une lecture sympathique qui donne envie de croire en l'être humain mais... raisonnablement ! 

samedi 27 octobre 2012

La Liste de mes envies de Grégoire Delacourt

Évidemment toute la blogosphère a déjà parlé de ce livre, que j'ai lu depuis un moment d'ailleurs... Mais je suis tellement lente sur ce blog que forcément, j'arrive toujours en retard, comme la cavalerie... Pas grave, je mets mon grain de sel tout de même ! 

L'éditeur en parle : 
Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Vous allez rire... Ne vous moquez pas... J'ai adoré le bandeau avec les bobines en bois, les fils multicolores, l'aiguille plantée au premier plan, le dé, le ruban façon mètre, la cannette... C'est bête, mais c'est comme ça ! Ensuite, j'ai vu des critiques ça et là sur le net... et enfin il ma tendu les bras à la médiathèque de ma ville !!!!!!

Mon avis après lecture : 
J'ai beaucoup aimé lire les aventures de Jocelyne, découvrir la liste de ses envies, somme toute modeste, un peu comme pourrait être la mienne, surtout que peu de temps avant, M dans les "petits pas des Muses" (CLIC) avait proposé de faire la liste des 100 choses que l'on souhaitait faire dans les jours/semaines/mois/années à venir...J'ai trouvé la fin douce-amère... J'ai reconnu la vie... Et j'ai vite lu L'Écrivain de la famille, le premier roman de l'auteur ! 

Bonheur de phrases : il y en a de plus en plus au fil de mes articles, tant pis, c'est ce que j'aime ! Ce sont les phrases dans lesquelles je me retrouve en plus de les aimer...

"Moi, les mots, j'aime bien. J'aime bien les phrases longues, les soupirs qui s'éternisent. J'aime bien quand les mots cachent parfois ce qu'ils disent ; ou le disent d'une manière nouvelle."

"Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses. Gommer les vilenies au bout d'une phrase, se retrouver soudain au bout du monde."

"Être riche, c'est voir tout ce qui est laid, puisqu'on a l'arrogance de penser qu'on peut changer les choses. Qu'il suffit de payer pour ça."

"Faire soi-même possède quelque chose de très beau ; prendre le temps, c'est important. Oui, je pense que tout va trop vite. On parle trop vite. On réfléchit trop vite, quand on réfléchit ! On envoie des mails, des textos, sans se relire, on perd l'élégance de l'orthographe, la politesse, le sens des choses."

Vous pouvez aller sur tous les blogs de lecture, ce livre a beaucoup plu ! Et franchement, c'est une lecture à la fois forte et douce, que je suis ravie d'avoir faite. À vous maintenant de lire ce livre, si vous ne l'avez pas encore dévoré !

samedi 2 juin 2012

La Baronne meurt à cinq heures de Frédéric Lenormand

Cela fait déjà fort longtemps que j'ai annoncé dans les nouvelles fraîches (qui ne le sont pas vraiment dans ce cas) cette lecture ! La voici enfin...

L'éditeur (Jean-Claude Lattès) en parle : 
Le bien-être de Voltaire est menacé. On a retrouvé sa protectrice, la baronne de Fontaine-Martel, assassinée dans son lit, et pour l’heure aucun suspect. S’il ne veut pas se retrouver à la rue en ce froid février 1733 (ou pire, à la Bastille !), il lui faut faire preuve de ressources et retrouver le criminel avant que celui-ci n’aille s’en prendre à d’autres honnêtes gens, lui par exemple… Heureusement, de ressources, Voltaire n’en manque pas. Car il sera bientôt rejoint par Émilie du Châtelet ! Brillante femme de sciences, enceinte jusqu’au cou, elle va l’accompagner dans son enquête, résolvant plus d’une énigme. Mais leur mission n’est pas sans dangers : il leur faudra affronter de redoutables héritières en jupons, des abbés benêts, des airs de flûte assassins, des codes mystérieux, et un lieutenant-général de police qui guette la première occasion d’embastiller notre philosophe…
Un roman historique à la fois rigoureux et très amusant, qui répond avec brio aux engouements du public : Frédéric Lenormand a un ton et une plume qui donnent aux personnages une répartie et une vivacité rares. Après le succès des 16 volumes du Juge Ti, la réputation de l'auteur n'est plus à faire...

Les premières pages sont ici (cliquez !), sur le site du Masque, qui a repris l'édition en poche dans la collection Labyrinthes. 

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Une fois n'est pas coutume, c'est une chronique radiophonique qui a motivé ma lecture ! En effet, j'ai entendu sur France Info un libraire enthousiaste expliquer que c'était une excellente lecture pour les lycéens qui allaient étudier Voltaire... Vous pouvez écouter cette chronique ICI (oui oui vous pouvez cliquer). Je me suis donc précipitée.  

Mon avis après lecture : 
Euh... mi-figue, mi-raisin. Il faut déjà savoir que je n'aime pas trop les polars, même historiques. Le livre partait donc avec un handicap... J'ai trouvé amusant de rencontrer Voltaire et madame du Châtelet, j'ai adoré l'humour des dialogues (il me plaît d'imaginer Voltaire ironique en paroles autant que dans ses écrits mais j'avoue avoir eu du mal à me passionner pour l'intrigue, même si elle fourmille de bonnes idées (comme le code musical dont j'aurais aimé avoir l'explication précise, ma curiosité me perdra !). C'est peut-être dû aussi au fait que j'avais commencé ce livre avant d'être interrompue par l'hospitalisation d'un proche, ce qui a rendu ma lecture hachée et je déteste ça ! Je suis sûre qu'une lecture d'une traite m'aurait davantage séduite.

Bonheur de phrases :
Dialogue entre le lieutenant général et le philosophe :
"-- Tenez, Arouet ! Puisque vous êtes là, j'ai une pile de poèmes interdits dont nous recherchons les auteurs. Voulez-vous voir avec moi lesquels sont les vôtres ? 
-- Gageons que notre police attraperait davantage de voleurs si elle s"intéressait moins à la poésie, répondit l'intéressé. 
-- Aucun voleur ne fera plus de mal qu'un écrivain [...]"
Pensée philosophique :
"Les seuls défauts insupportables sont ceux d'autrui, constata l'écrivain."
Voltaire étonné par l'intelligence d'Émilie du Châtelet : 
"[...] Vous avez cassé un code fait pour résister aux esprits les plus fins ? 
-- Aux plus fins esprits masculins, peut-être, mais non à celui d'une femme, dirons-nous, conclut-elle avec ce qui pouvait passer pour de la modestie."
Et enfin, parce que la littérature doit vivre, même trois siècles après celui des Lumières :
"Une nation qui écrit est une nation qui progresse ! plaida l'écrivain."

Sur le net : euh je ne sais pas !
À bien y regarder, en relisant ces phrases que j'aime... je suis contente de cette lecture ! Je suis sûre que d'autres amateurs de romans historiques, notamment policiers, vont adorer !