samedi 6 juillet 2013

Hors-Service de Solja Krapu

Voici un livre au sujet original mais dans lequel je me suis pas mal retrouvée... Il s'agit d'un roman traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss et publié avec l'aide du Swedish Arts Council, Stockholm. .

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture :

Eva-Lena a une petite vie bien rodée, avec maison, enfants, mari et collège. Elle est parfaite, quoique un brin hystérique dès qu'on vient changer son planning. Un vendredi soir, elle enfourche son vélo pour aller faire des photocopies au collège. Ça l'avancera pour lundi ! Sauf qu’elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse. Pour tout le week-end ?

Par l’ingéniosité de son sujet, le ton tragi-comique, la richesse des personnages et leur psychologie décortiquée sans chichis, Hors-Service cible juste. Car enfin, qui oserait prétendre qu’il ne se sent — au grand jamais?! — ne serait-ce qu’un tout petit peu prisonnier de son quotidien??

Ce qui m'a donné envie de le lire :

Eh bien c'est une amie-collègue qui en a parlé sur l'un des nombreux sites professionnels que je fréquente ! Il faut dire que l'on retrouve dans ce roman de nombreuses références qui montrent que le quotidien d'un prof de suédois en Suède ressemble beaucoup au quotidien d'un prof de français en France... Alors évidemment, ma curiosité a été attisée...

Mon avis après lecture :

J'ai reconnu vraiment de nombreuses situations ! Mais je vous rassure, jamais je n'ai été enfermée dans un local de photocopieuse... Petite pointe de déception à la fin peut-être (je crois que j'attendais qu'elle aille plus loin) mais franchement, j'ai passé un moment agréable (et somme toute léger !). Parfait pour démarrer l'été en douceur, sans rupture trop brutale du boulot !

Bonheur de phrases : 

"D'abord, il me faut chaque année plus de temps pour me séprer de l'école. En fait, je suis devenue incapable de le faire. Ensuite, tous mes intérêts personnels sont reliés à ma profession. Ne serait-ce, par exemple, que de lire un bon livre. La plupart des gens considèrent cela comme un plaisir, et c'était également mon cas au départ, mais c'est de plus en plus devenu une question d'utilité : vais-je réellement passer du temps à lire ce livre-ci, alors qu'il est clair que je tirerais plus de la lecture de tel autre ? Il n'y pas seulement le fait que je doive être toujours au courant des dernières parutions pour la jeunesse : je considère aussi comme de mon devoir d'avoir lu au moins quelques titres écrits par le prix Nobel de l'année. De plus, je dois garder du temps pour ce dont il est question dans les pages culturelles. Et il va de soi que je lis la littérature anglophone en version originale."

"« Lire, c’est physique.»
Pour Aurora, tout était physique. Elle enchaîna :
« Réfléchis un peu : qui occupe la salle de la photocopieuse ? Tout le monde le sait, les profs de suédois. Vous êtes tout simplement maso. Vous agrafez, vous collez, vous bricolez, et le pire, c'est qu'aucun d'entre vous ne peut utiliser les polycopiés des autres. Chacun doit faire les siens.»"

"En fait, les élèves copiaient et recopiaient de bon cœur. Sans la moindre réflexion. Et quand un professeur conseillait aux élèves d'utiliser leurs propres mots, le travail se résumait à remplacer quelques mots par leurs synonymes. On pourrait trouver ça comique, si cela n'avait pas aussi un côté tragique. Sur internet, ils trouvaient facilement des exposés complets sur n'importe quel sujet imaginable, pas besoin d'être un génie de l'informatique pour les dénicher. Le plus souvent, les élèves ne se préoccupaient même pas de reformuler les textes, mais les imprimaient comme ils les trouvaient. Un élève qui en temps normal arrivait à peine à écrire une seule phrase sans fautes fournissait alors tout à coup un travail de niveau universitaire. Même les élèves qui ne trichaient pas vraiment se consacraient plus à la reproduction de documents qu'à la recherche au sens exact du terme.
Mais comme la "recherche" était dans le vent, un enseignant qui n'en faisait pas était considéré comme un mauvais enseignant."

"[...] je crois qu'il était grand temps qu'on me mette hors-service pendant un moment."

Je ferais volontiers de ce livre un livre voyageur... Alors si je vous connais déjà, ou si vous m'êtes chaleureusement recommandé(e) par une bloggueuse ou un(e) ami(e) et que vous avez envie de lire ce livre, adressez-moi un petit message, via le formulaire de contact en haut à droite !

3 commentaires:

  1. Il a l'air sympa, Capp', je note. Merci!

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    1. dan tu seras la première escale de ce livre voyageur ! Je te l'envoie demain !
      Bises de Capp

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  2. Je suis intriguée, je l'avoue... je le note sur ma grande (très grande) liste de "à lire"...
    Bisous, belle soirée.

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