Il y a déjà trois ans que je me promets de lire ce livre et qu'il hante ma PAL... et puis, les contingences, l'oubli, la vie quoi ! Enfin j'ai pris le temps de m'y plonger.
L'éditeur en parle :
« Français, on vous tient dans un délire qui ne cessera pas de mon vivant.
Mais quand je n’y serai plus et que votre animosité, cessant d’être attisée, laissera l’équité naturelle parler à vos cœurs, vous regarderez mieux, j’espère, à tous les faits, dits, écrits, qu’on m’attribue… »
Jean-Jacques Rousseau
À tout Français aimant encore la justice et la vérité
Début des années 1770. Bernardin de Saint-Pierre rencontre un Rousseau vieillissant et rejeté par tous, Diderot, D’Alembert, Grimm, Mme d’Épinay…
Quelle est la raison de cette exclusion dont Rousseau est l’objet ? Est-ce bien un complot destiné à le discréditer ?
Bernardin cherche la vérité, il reçoit les confessions de Rousseau et de ses anciens amis afin de faire la lumière sur ce génial égoïste.
Riche de détails méconnus et remarquablement documenté, ce livre s’attache à répondre aux interrogations qui pèsent encore, plus de deux siècles après sa mort, sur le véritable caractère du philosophe le plus marquant des Lumières.
« Fabuleux ! Vous allez redécouvrir Rousseau.. »
Coup de cœur des libraires – Gérard Collard (lci/France info)
Ce qui m'a donné envie de lire :
C'est la lecture du premier opus sur JJR du même auteur, dont j'avais déjà parlé ICI (clic) il y a des années (honte à moi)... Je dois avouer que j'ai immédiatement acheté ce livre mais qu'il est resté à l'abandon dans ma PAL... Je l'ai ressorti en ce début de vacances et j'ai été contente de retrouver la plume d'Olivier Marchal.
Mon avis après lecture :
J'avoue avoir été moins enthousiasmée que lors de ma lecture de Rousseau la comédie des masques. J'ai toutefois apprécié de rencontrer l'auteur des Confessions et de l'Émile ainsi que d'autres philosophes et auteurs du XVIIIe siècle bien présents dans Rousseau le voile déchiré : Bernardin de Saint-Pierre évidemment mais aussi Grimm, Diderot, Condorcet, Julie de Lespinasse et Hume...
Ce livre qui ne manque pas d'érudition livre une nouvelle clé pour comprendre autrement la personnalité de Rousseau, souvent étiqueté comme paranoïaque obsédé du complot... Et si cela avait été le cas ?
On sent toute la passion d'Olivier Marchal pour le XVIIIe siècle, passion qui lui fait tenir un blog éclectique sur le sujet : CLIC, blog sur lequel vous pourrez trouver de nombreuses références et informations, mais aussi lire des textes lestes de l'époque...
J'avoue avoir cherché une nouvelle publication de l'auteur mais je n'en ai pas trouvé. Un peu déçue, j'aurais bien continué à le lire.
J'ai souvent conseillé la lecture de Rousseau la comédie des masques à des lycéens de ma connaissance : je compte réitérer cette année ! Malheureusement, Rousseau le voile déchiré n'existe pas en édition de poche... Dommage !
Quelques phrases ici et là :
"M'éloigner de Paris pour attirer les regards, leur signifier que moi, Rousseau, je refusais cette connivence avec les puissants. Afficher non seulement ma pauvreté mais également mon indépendance d'esprit.
Par ma conduite, montrer l'exemple et rappeler à mes compagnons ce qu'ils avaient cessé d'être.
Devenir une belle âme, la dernière peut-être, dans une société dévoyée.
Après cela, Diderot me reviendrait, et les autres avec lui.
C'était là mon espoir en cette année 1756, lorsque je quittai Paris pour emménager dans mon ermitage de Montmorency."
"Ce n'est pas ma vie que je raconte dans ce livre, dit [Rousseau] d'une voix blanche. J'y confesse d'ailleurs des fautes que je n'ai jamais commises. C'était nécessaire. ainsi, le public prêtera foi à tout le reste, même à ce que je tais, même à ce que je déforme, et il ignorera l'essentiel.
-- Les fautes de vos proches, laisse tomber Bernardin."
et un extrait de la Correspondance littéraire de Grimm :
"Monsieur Rousseau a été malheureux à peu près toute sa vie. Il avait à se plaindre de son sort, et il s'est plaint des hommes. Cette injustice est assez commune, surtout lorsqu'on joint beaucoup de d'orgueil à un caractère timide. On souffre de la situation heureuse de son voisin, et l'on ne voit pas que son malheur ne changerait rien à notre infortune."
Un livre de moins dans ma PAL et une lecture qui a complété cette du premier opus : un beau voyage pour voir Rousseau sous un autre jour.
J'avais lu avec bonheur le premier tome, sur ton conseil, et, comme toi, je l'avais bien aimé.
RépondreSupprimerJ'attendrai pour celui-ci soit qu'il soit en livre de poche, soit qu'il soit à la bibliothèque...même si ton avis mitigé fait que je ne le mettrai pas en haut de la pile...
Bises, belle soirée.
Je ne suis pas persuadée qu'il sorte en poche...
SupprimerBises de Capp