mardi 11 février 2014

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea de Romain Puértolas

Tout le monde a entendu parler de ce livre, je pense ! Le titre à lui seul est une trouvaille et évidemment, j'ai eu envie de le lire... 

L'éditeur en parle de façon très synthétique : 
Un voyage low-cost … dans une armoire Ikea ! Une aventure humaine incroyable aux quatre coins de l’Europe et dans la Libye post-Kadhafiste. Une histoire d’amour plus pétillante que le Coca-Cola, un éclat de rire à chaque page mais aussi le reflet d’une terrible réalité, le combat que mènent chaque jour les clandestins, ultimes aventuriers de notre siècle, sur le chemin des pays libres.
puis le résume ainsi : 
Il était une fois Ajatashatru Lavash Patel (à prononcer, selon les aptitudes linguales, « j’arrache ta charrue » ou « achète un chat roux »), un hindou de gris vêtu, aux oreilles forées d’anneaux et considérablement moustachu. Profession : fakir assez escroc, grand gobeur de clous en sucre et lampeur de lames postiches. Ledit hindou débarque un jour à Roissy, direction La Mecque du kit, le Lourdes du mode d’emploi : Ikea, et ce aux fins d’y renouveler sa planche de salut et son gagne-pain en dur : un lit à clous. Taxi arnaqué, porte franchie et commande passée d’un modèle deux cents pointes à visser soi-même, trouvant la succursale à son goût, il s’y installe, s’y lie aux chalands, notamment à une délicieuse Marie Rivière qui lui offre son premier choc cardiaque, et s’y fait enfermer de nuit, nidifiant dans une armoire… expédiée tout de go au Royaume-Uni en camion.
Digne véhicule qu’il partage avec une escouade de Soudanais clandestins. Appréhendés en terre d’Albion, nos héros sont mis en garde à vue. Réexpédié en Espagne comme ses compères, Ajatashatru Lavash Patel y percute, en plein aéroport de Barcelone, le taxi floué à qui il échappe à la faveur d’un troisième empaquetage en malle-cabine qui le fait soudain romain… et romancier (l’attente en soute étant longue et poussant à l’écriture). Protégé de l’actrice Sophie Morceaux, il joue une nouvelle fois la fille de l’air, empruntant une montgolfière pour se retrouver dans le golfe d’Aden puis, cargo aidant, à Tripoli. Une odyssée improbable qui s’achèvera festivement en France où Ajatashatru Lavash Patel passera la bague au doigt de Marie dans un climat d’euphorie cosmopolite.
Sur le mode rebondissant des périples verniens et des tours de passe-passe houdinesques, voici donc, pour la première fois dans votre ville, L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, un spectacle en Eurovision qui a du battant, du piquant et dont le clou vous ravira. Non, mais.

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Pêle-mêle : le titre (j'ai été, comme tout un chacun ou presque, cliente du grand Suédois), les critiques, qui parlaient de premier roman hilarant, la couverture (vraiment bien trouvée)... 

Mon avis après lecture :
Il est rare de trouver de nos jours des livres optimistes. Celui-ci l'est. Pas bêtement, pas naïvement, tout ne se termine pas bien pour tout le monde, mais tout de même... Un peu de bonheur dans cette vdm... ça fait du bien ! Ce n'est pas un monument de la littérature, même si l'on y trouve des références littéraires transparentes, et l'on sourit plus qu'on ne rit à gorge déployée, mais c'est une lecture plaisante et vivifiante qui change de la morosité ambiante et des catastrophes que les médias nous égrènent inlassablement ! Et puis qui n'a pas essayé vainement de prononcer les noms improbables pour nous des meubles suédois ? ;-)

Quelques phrases pour la route : 

"Le fakir avait souvent eu envie d'écrire. 
Ce n'étaient pas les idées qui lui manquaient. Il avait une très grande imagination. Peut-être sa vie mouvementée y était-elle aussi pour quelque chose. En tout cas, cette imagination débordante lui servait bien lorsqu'il fallait inventer des tours de passe-passe afin de rendre réel l'irréel et possible l'impossible. 
Cependant il n'avais jamais jeté ses histoires sur le papier. Le passage à l'acte était peut-être plus compliqué que ce qu'il pendait et il avait toujours retardé le moment où il s'y essaierait."

"Marie, de son côté, reposa le combiné, comme nous l'avons déjà dit, dévorée par les flammes d'un feu sauvage, phrase qui ne veut pas dire grand chose mais possède une force littéraire des plus efficaces, ainsi qu'une allitération en "f" non négligeable."

"Heureux qui, comme Ajatashatru Lavash Patel, a fait un beau voyage en armoire et puis, est retourné, plein d'usage et raison, vivre avec son amour le reste de son âge...
Minute papillon !" Je termine sur ce "Minute papillon" qui m'a rappelé mon grand-père, qui prononçait cette phrase très souvent...

Allez, lisez-le donc ! Je retourne boire un thé dans mon mug FÄRGRIK !

4 commentaires:

  1. J'avoue que je n'en avais pas entendu parler, oups... mais, nous connaissons bien le sketch de Gad Elmaleh et la parodie de film où on voit deux jeunes errer dans un magasin IKEA... pour toutes ces raisons, et au vu de ton avis, je le mets sur ma pile...
    Merci pour le partage, bises et belle journée.

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  2. C'est drôle un élève nous a présenté ce livre lors de notre dernière séance de club lecture au collège, il a adoré, son rire était d'ailleurs communicatif lorsqu'il nous en a lu des passages :-) ce n'est a priori par trop mon genre de lecture, mais pour les vacances, pourquoi pas?
    Amusant, ce "minute papillon", mon père le dit souvent, il m'arrive même de le faire en classe: effet garanti!
    Bises!

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  3. J'avais lu un article ou deux sur ce bouquin, mais pas spécialement tenté...pourtant ce que tu en dis me tente bien ! "Minute papillon" : je le dis très souvent à mes enfants, ils adorent !!! Bises

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  4. C'est le deuxième avis que je lis sur ce roman aujourd'hui. Le titre m'attirait mais j'ai eu peur d'être déçue. Je vais me laisser tenter.

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