vendredi 26 juillet 2013

Les Revenants de Laura Kasischke

Voici ma dernière lecture estivale... 

L'éditeur en parle : (édition Livre de Poche). 

"Une nuit de pleine lune, Shelly est l’unique témoin d’un accident de voiture dont sont victimes deux jeunes gens. Nicole, projetée par le choc, baigne dans son sang, et Craig, blessé et en état de choc, est retrouvé errant dans la campagne. C’est du moins ce qu’on peut lire dans les journaux mais c’est une version que conteste Shelly. Un an après, Craig ne se remet toujours pas. Il ne cesse de voir Nicole partout… Serait-il possible que, trop jeune pour mourir, elle soit revenue ?
Les Revenants s’impose comme le concentré de tout ce qui se jouait jusque-là en sourdine dans l’œuvre de Laura Kasischke. Personne n’est innocent, et sûrement pas ceux qui s’affichent comme tels. Nelly Kaprièlan, Les Inrockuptibles.
Enquête palpitante, réflexion sur notre rapport à la mort, ce roman polyphonique est aussi une charge corrosive contre l’Amérique puritaine, ses hypocrisies, son culte du secret. Jeanne de Ménibus, Le Journal du Dimanche."

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
J'ai lu beaucoup d'articles élogieux, le thème m'a semblé sympa, et le livre est paru en poche... Toutes ces raisons ont motivé ma lecture ! 

Mon avis après lecture : 

Je n'ai pas été enthousiasmée, je l'avoue. L'histoire est bien trouvée et intéressante. Mais la polyphonie est devenue pour moi cacophonie ! Le changement de point de vue, de date, etc. à chaque chapitre m'a été franchement pénible. J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, à me repérer dans les personnages... Leiloona sur Bric à Book ICI (clic) parle d'un déclic à partir de la deuxième partie... Dolly, du blog Livres et Compagnie, a dévoré les cent dernières pages (CLIC). Pour moi le déclic ne s'est pas produit. La narration éclatée, un peu, ça va, mais sur 664 pages, c'est lassant, ça fait système ! De plus, la fin est tout de même fort attendue (j'avais compris l'essentiel dès la page 105... je dois avoir trop regardé les séries américaines). Bref, c'est une fois de plus la confirmation que je ne suis pas une fan de polar (même quand ils ne s'avouent pas ;-). Et pour ceux qui l'ont lu, je suis aussi contre les violences faites aux animaux.

Voilà ! C'est rare que je parle d'une lecture qui ne m'a pas vraiment plu... En général, quand ça ne me plaît pas, je ne finis pas le livre : j'ai tant de choses qui me tentent, je refuse de m'obliger à terminer quelque chose qui me pèse, et je n'en parle pas ici (le dernier livre que j'ai arrêté de lire était aussi un genre de polar je crois...). Ce livre est donc... particulier pour moi. J'espère que ma prochaine lecture me satisfera davantage !

lundi 15 juillet 2013

La Vie commence à 20h10 de Thomas Raphaël

Voici un livre que j'ai lu très vite, un "page-turner" addictif, comme indiqué sur le vrai-faux bandeau de couverture, et vraiment plaisant. 

L'éditeur en parle : j'ai eu du mal à en trouver trace et c'est finalement sur le site Flammarion (premier éditeur en grand format du livre) que j'ai trouvé ceci :
"Sophie peine à terminer sa thèse à Bordeaux. Elle croise Joyce Verneuil, productrice de télévision, à qui elle fait lire son premier roman, refusé par plusieurs éditeurs. Joyce lui promet de recommander son manuscrit à un grand éditeur parisien, mais à la condition que Sophie la suive dans la capitale et travaille avec elle. Marc, son compagnon, et sa mère ne sont pas d'accord, mais sont-ils obligés de le savoir ?"

L'auteur en parle sur son blog ICI (clic) avec une vidéo très sympa.
Et il cite la quatrième de couverture : 
"Si, si, tout va bien, je vous assure.
Après, à trente ans, j’avoue, j’imaginais ma vie un peu différemment. J’aurais bien aimé avoir terminé ma thèse. Avoir un job, un salaire, tout ça. Et si un éditeur avait pu accepter le roman que j’ai écrit en secret…
Quand une productrice propose à Sophie tout à la fois (un job et la promesse que son roman sera publié), ça sort du cœur : oui ! Malheureusement pour elle, le job en question consiste à fabriquer un feuilleton télé. Un feuilleton télé ? Quelle horreur ! En même temps, une double vie, ça n’est pas si compliqué…"

Ce qui m'a donné envie de le lire :
Je pense que c'est un billet sur un blog qui m'a donné cette envie, mais je suis bien incapable de le retrouver, mille pardons... à moins que ce ne soit en voyant la couverture chez mon libraire... En tout cas, le pitch m'a séduite et c'est une bonne chose : j'ai passé un excellent moment de lecture !

Mon avis après lecture :
Je me suis laissé prendre et me suis identifiée à Sophie ! Ceux qui me connaissent savent que mon parcours est bien loin de n'être que littéraire. Mais je me suis reconnue dans ce portrait d'une littéraire pure et dure qui découvre La Vie La Vraie, avec toutes les nécessités d'audience et de lisibilité pour satisfaire un public très éloigné des thèses de lettres modernes... Il n'y a pas que le regard qu'on porte sur soi, il y a aussi le regard des autres et les clichés qui ont cours...
Les relations entre Sophie et Joyce m'ont rappelé Le Diable s'habille en Prada. Et les rêves d'édition de Sophie sont ceux de nombreux "écrivaillons" dans mon genre ou autre ! 
J'ai donc beaucoup aimé cette lecture, et j'attends impatiemment la sortie en poche (mon côté radin... désolée !) de la suite : Le Bonheur commence maintenant, tout un programme qui correspond parfaitement au mien ! 

Bonheur de phrases : et un éclairage sur les séries qui rendent "accros" !

"Moi aussi j'aime Woody Allen. Mais quand tu écris un soap, que tu t'adresses à tout le monde, tout doit être immédiat. Jamais de second degré. Attention, quand je dis platitude, je ne parle que des dialogues, pas des histoires. Le public vient pour des histoires fortes et des personnages vrais. Ne laisse jamais passer une réplique qu'une personne réelle ne dirait pas."

"Le vrai talent, c'est d'anticiper quelles histoires plairont au public."

"Quand on raconte une histoire, ça n'intéresse personne de savoir quel traumatisme a provoqué telle faille, tel besoin. Au fond de nous, on sait très bien que ça ne marche pas comme ça. Ce qui nous intéresse, c'est ce qu'on arrive à faire, à construire, à partir de nos failles et de nos besoins. Ce qui nous intéresse, c'est comment on gère qui on est. Comment on arrive à construire la meilleure vie possible à partir de ce qu'on a."

"Quand on sait vraiment ce qu'on veut, on finit toujours par l'obtenir."

Et si le plus difficile était de savoir ce qu'on veut ? Hihi moi je veux... lire la suite. Et plein d'autres choses ;-)
Et vous ? Si vous profitiez donc du soleil pour lire ce livre dans une chaise longue ? Je vous souhaite de passer un aussi agréable moment en compagnie de Sophie et de La Vie La Vraie.

EDIT : ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii c'est chez ma copiNETte Sarah du blog Mes petites récrés (clic) que j'ai lu (en janvier dernier !) un article sur ce livre ICI (clic) !

samedi 13 juillet 2013

Comme on respire de Jeanne Benameur

Comme on respire... Quel joli titre pour ce petit livre... 

L'éditeur en parle :
L’absurdité de la guerre condamne les enfants au silence.
Quand l’écriture et les livres peuvent sauver de biens des maux…
Un livre-manifeste sur le pouvoir des mots.
Ce texte de Jeanne Benameur a été spécialement écrit pour la quatrième édition d’Un Livre une Rose, organisée par les libraires à l’occasion de la Saint-Jordi en 2003.
Vous pouvez lire un extrait ICI (clic).

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
C'est un billet sur le blog de ma copiNETte Leiloona, Bric à Book (clic) qui m'a immédiatement séduite : si vous voulez le lire, il est ICI. J'ai lu ce billet et j'ai su qu'il fallait que je lise ce livre. Leil disait : "Si vous aimez écrire, si vous aimez lire, si vous aimez les belles choses, découvrez Comme on respire, ce texte poétique ne pourra que donner un souffle nouveau à votre vie." 
Je ne peux que confirmer avec bonheur. C'était exactement ce que j'avais besoin de lire en ce début d'été. 

Mon avis après lecture :
J'ai adoré ce livre. Je l'ai immédiatement lu. Et puis, je l'ai relu dans la foulée. Et relu encore. C'est le genre de livre qu'on a envie de savoir par cœur. Comme on respire : lire comme on respire, écrire comme on respire, la vie quoi !
J'avais déjà beaucoup aimé Présent ? de Jeanne Benameur (mais je ne vous l'ai pas encore présenté). C'est décidément un auteur que j'ai envie de mieux connaître et si Noukette (dont le blog est ICI), qui organise un challenge Jeanne Benameur ICI (clic), m'accepte, je m'inscrirais volontiers dans la catégorie "Profanes" (lecture d'un à trois livres), pour commencer !

Bonheur de phrases : le plus difficile est de choisir ! On voudrait recopier chaque mot...

"Ce qui ne peut pas s'accepter ne finit pas."

"Je suis sûre qu'avec des mots, on vit."

"Sortir du silence.
Vouloir les mots. Devenir humbles."

"Je ne suis rien. 
Rien d'autre qu'une femme qui arpente et tente l'incertain."

"Et si je sais que l'écriture n'accomplit rien, je m'y tiens. 
C'est ma colonne vertébrale.
Ma seule façon d'accepter de vivre."

"Quand il y a un mur de livres dans une pièce je me sens à l'abri. Plus sûre que derrière n'importe quelle porte blindée."

"Je me suis apprivoisée dans les livres."

"Je ne cesserai pas d'écrire, de lire. C'est ma façon d'aimer."

Une merveille, à lire, à relire, et à relire encore. Merci Leiloona de m'avoir offert la chance de cette découverte.

samedi 6 juillet 2013

Hors-Service de Solja Krapu

Voici un livre au sujet original mais dans lequel je me suis pas mal retrouvée... Il s'agit d'un roman traduit du suédois par Max Stadler et Lucile Clauss et publié avec l'aide du Swedish Arts Council, Stockholm. .

L'éditeur en parle en citant la quatrième de couverture :

Eva-Lena a une petite vie bien rodée, avec maison, enfants, mari et collège. Elle est parfaite, quoique un brin hystérique dès qu'on vient changer son planning. Un vendredi soir, elle enfourche son vélo pour aller faire des photocopies au collège. Ça l'avancera pour lundi ! Sauf qu’elle se retrouve enfermée dans le local de la photocopieuse. Pour tout le week-end ?

Par l’ingéniosité de son sujet, le ton tragi-comique, la richesse des personnages et leur psychologie décortiquée sans chichis, Hors-Service cible juste. Car enfin, qui oserait prétendre qu’il ne se sent — au grand jamais?! — ne serait-ce qu’un tout petit peu prisonnier de son quotidien??

Ce qui m'a donné envie de le lire :

Eh bien c'est une amie-collègue qui en a parlé sur l'un des nombreux sites professionnels que je fréquente ! Il faut dire que l'on retrouve dans ce roman de nombreuses références qui montrent que le quotidien d'un prof de suédois en Suède ressemble beaucoup au quotidien d'un prof de français en France... Alors évidemment, ma curiosité a été attisée...

Mon avis après lecture :

J'ai reconnu vraiment de nombreuses situations ! Mais je vous rassure, jamais je n'ai été enfermée dans un local de photocopieuse... Petite pointe de déception à la fin peut-être (je crois que j'attendais qu'elle aille plus loin) mais franchement, j'ai passé un moment agréable (et somme toute léger !). Parfait pour démarrer l'été en douceur, sans rupture trop brutale du boulot !

Bonheur de phrases : 

"D'abord, il me faut chaque année plus de temps pour me séprer de l'école. En fait, je suis devenue incapable de le faire. Ensuite, tous mes intérêts personnels sont reliés à ma profession. Ne serait-ce, par exemple, que de lire un bon livre. La plupart des gens considèrent cela comme un plaisir, et c'était également mon cas au départ, mais c'est de plus en plus devenu une question d'utilité : vais-je réellement passer du temps à lire ce livre-ci, alors qu'il est clair que je tirerais plus de la lecture de tel autre ? Il n'y pas seulement le fait que je doive être toujours au courant des dernières parutions pour la jeunesse : je considère aussi comme de mon devoir d'avoir lu au moins quelques titres écrits par le prix Nobel de l'année. De plus, je dois garder du temps pour ce dont il est question dans les pages culturelles. Et il va de soi que je lis la littérature anglophone en version originale."

"« Lire, c’est physique.»
Pour Aurora, tout était physique. Elle enchaîna :
« Réfléchis un peu : qui occupe la salle de la photocopieuse ? Tout le monde le sait, les profs de suédois. Vous êtes tout simplement maso. Vous agrafez, vous collez, vous bricolez, et le pire, c'est qu'aucun d'entre vous ne peut utiliser les polycopiés des autres. Chacun doit faire les siens.»"

"En fait, les élèves copiaient et recopiaient de bon cœur. Sans la moindre réflexion. Et quand un professeur conseillait aux élèves d'utiliser leurs propres mots, le travail se résumait à remplacer quelques mots par leurs synonymes. On pourrait trouver ça comique, si cela n'avait pas aussi un côté tragique. Sur internet, ils trouvaient facilement des exposés complets sur n'importe quel sujet imaginable, pas besoin d'être un génie de l'informatique pour les dénicher. Le plus souvent, les élèves ne se préoccupaient même pas de reformuler les textes, mais les imprimaient comme ils les trouvaient. Un élève qui en temps normal arrivait à peine à écrire une seule phrase sans fautes fournissait alors tout à coup un travail de niveau universitaire. Même les élèves qui ne trichaient pas vraiment se consacraient plus à la reproduction de documents qu'à la recherche au sens exact du terme.
Mais comme la "recherche" était dans le vent, un enseignant qui n'en faisait pas était considéré comme un mauvais enseignant."

"[...] je crois qu'il était grand temps qu'on me mette hors-service pendant un moment."

Je ferais volontiers de ce livre un livre voyageur... Alors si je vous connais déjà, ou si vous m'êtes chaleureusement recommandé(e) par une bloggueuse ou un(e) ami(e) et que vous avez envie de lire ce livre, adressez-moi un petit message, via le formulaire de contact en haut à droite !

Ça sent le renfermé par ici...

Héhé ça fait un sacré bout de temps que je n'ai pas mis à jour ce blog... Ce n'est pas faute de lectures (heureusement !) mais faute de temps ! Cela dit, les vacances arrivent, alors... je compte bien revenir vous présenter mes lectures ! À venir très vite, un roman sans prétention pour rappeler l'état de ce blog depuis de trop longs mois : Hors-Service de Solja Krapu !