samedi 22 mars 2014

La Dernière Fugitive de Tracy Chevalier

Je ne sais plus sur quel blog ami j'ai lu une critique de ce livre... C'est sur le blog de Dolly, Livres et Compagnie (CLIC), que j'ai lu une critique de ce livre. Il était question d'une quilteuse, et alors que j'ai longtemps voulu me mettre au patchwork, j'ai eu envie de découvrir ce roman.

L'éditeur en parle : 
"Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au cœur de l'Ohio, sa sœur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa sœur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, «chasseur d'esclaves», homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.


Portrait intime de l'éclosion d'une jeune femme, témoignage précieux sur les habitudes de deux communautés méconnues – les quakers et les esclaves en fuite –, La Dernière Fugitive confirme la maîtrise romanesque de l'auteur du best-seller La Jeune Fille à la perle."

L'éditeur propose aussi de feuilleter le livre ICI (clic).

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Comme je l'ai dit, c'est un billet de blog... Mais lequel ? Oups, peut-être le vôtre ?
EDIT : grâce aux commentaires, je peux vous dire maintenant que c'est un billet de Dolly ICI (clic) qui m'a entraînée vers ce livre et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas regretté ! Merci Dolly ! C'est vrai qu'on a envie de se mettre au patch après cette lecture ! 
En tout cas, je dois avouer que c'est le premier livre de l'auteur que je lis, n'ayant jamais ouvert La Jeune Fille à la perle. Avec toutes les références au patch, j'ai aussi pensé à ma copiNETte Miaou, du blog Miaouzdays (clic), grande patcheuse !

Mon avis après lecture : 
J'ai beaucoup aimé et je n'ai pas pu le reposer avant de l'avoir terminé ! La traduction d'Anouk Neuhoff est très réussie. La narration est rythmée par les saisons, les rencontres et la vie d'Honor, et j'ai apprécié de rencontrer le monde des quakers que je ne connaissais pas.

Bonheur de phrases : 
"On est moins distrait dans le silence [...]. Le silence prolongé permet de vraiment écouter ce qu'il y a au fond de soi."

"J'ai goûté à la liberté. Et ce goût-là, maintenant, je ne pourrai jamais plus m'en passer."

"Aujourd'hui, j'ai les yeux ouverts, et je peux aller de l'avant [...]. C'est ce que font les Américains, en fin de compte. Je suis en train d'apprendre la différence entre fuir quelque chose et fuir vers quelque chose."

Cette lecture a été une jolie rencontre pour moi et je pense lire très vite La Jeune Fille à la perle.

samedi 15 mars 2014

Une collection très particulière de Bernard Quiriny

Encore un livre découvert grâce à son exposition sur la table de la médiathèque locale... 

L'éditeur en parle : 
"Des livres qui s’écrivent tout seuls, d’autres qui produisent du courant, d’autres encore que leurs auteurs oublient en même temps qu’ils les rédigent : ce sont des ouvrages pas comme les autres que vous allez découvrir dans cette collection très particulière, une bibliothèque de livres imaginaires inventés par Bernard Quiriny et recueillis par son héros fétiche, Pierre Gould. Certains de ces livres ont sauvé des vies, d’autres ont tué leur possesseur ; il paraît même que certains ont dévoré leur auteur, qui s’agite depuis à travers leurs pages…
Il n’est pas seulement question de littérature dans ce recueil : on voyage aussi beaucoup, en visitant une dizaine de villes fantastiques - villes symétriques, villes silencieuses, villes où l’on ne vit qu’un jour sur deux, etc. - cousines des villes imaginaires qui hantent la littérature.
Et pour couronner le tout, on jette un œil satirique sur les grands bouleversements qui frappent ou frapperont bientôt notre époque, comme la résurrection en masse des trépassés et l’invention d’un sérum de jeunesse.
Entre Borges, Calvino et Marcel Aymé, un festival d’humour et d’invention qui est aussi un hommage ludique aux excentriques et à l’esprit littéraire.

Né en 1978, Bernard Quiriny est l’auteur de L’Angoisse de la première phrase et de Contes carnivores, deux recueils de nouvelles fantastiques couronnés par de nombreux prix, notamment le prix de la Vocation, le prix Victor-Rossel et le prix du Style. Il a également publié un roman de politique-fiction, Les Assoiffées."

Vous pouvez même lire quelques pages ICI (clic)

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Étant une grande collectionneuse, j'ai été attirée par le titre... Puis la quatrième de couverture, que vous avez pu lire ci-dessus (c'est ce que reprend l'éditeur sur son site), m'a donné envie d'en savoir davantage.

Mon avis après lecture : 
Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles mais j'avoue que j'ai été séduite. La première nouvelle m'a fascinée et le recueil ne m'a pas déçue. J'ai adoré en particulier les nouvelles regroupées sous le titre "Une Collection très particulière" mais aussi "Notre Époque" ou "Dix Villes" ! Je ne peux pas choisir : en fait, elles m'ont toutes plu !  Une fois encore, il s'agit d'un livre qui parle de livres, d'écriture, de lecture : tout ce que j'aime. Je n'avais jamais lu cet auteur, mais je vais sans aucun doute renouveler l'expérience !

Quelques phrases, ici et là : 

Urgences de Gould. Autre scène vue : Gould dans un dîner se tortille sur sa chaise en serrant les mâchoires, visiblement mal à l'aise ; à la maîtresse de maison qui lui propose discrètement de le conduire à la salle de bains, il répond en chuchotant : "N'auriez-vous pas plutôt une chambre, un crayon et une feuille blanche ? Un poème me vient, que je ne retiendrai pas longtemps."

Gould collectionne les livres reniés... Le narrateur découvre un cahier encore vierge. "Ce cahier est un roman de moi, et je fais partie grâce à lui de ma propre collection. Je crois, sans me vanter, qu'il s'agit du reniement le plus rapide de toute la littérature reniée : j'en avais conçu l'intrigue dans ma tête, jusqu'aux détails ; les décors étaient prévus, les personnages construits, les dialogues achevés, la première phrase longuement mûrie, de même que la dernière. J'ai tourné et retourné tout cela dans ma tête pendant des semaines, avant de me rendre à l'évidence : c'était mauvais, très mauvais. Si mauvais que je l'ai renié dans l’œuf, avant même de l'écrire. Quel record, hein !"

Autre collection de Gould : "Les auteurs ici réunis, donc, ont la même obsession : ne pas employer trop de mots pour ne pas alourdir leurs phrases, et donner à lire le minimum. C'est le souci de tous les écrivains, direz-vous ; mais tous n'en font pas comme eux une maladie, et beaucoup cèdent au plaisir d'un détail inutile, d'une bonne formule, d'un ornement -- pente irrésistible quand l'inspiration est là, et certains ont donné leurs meilleures pages en se laissant glisser. Pour les miens,, donc, pas de détails ; ils combattaient à mort la graisse inutile, chassaient les mots superflus."

Je vais finir par être réconciliée avec les nouvelles ;-) Et vous, appréciez-vous ce genre littéraire ?