Encore un livre découvert grâce à son exposition sur la table de la médiathèque locale...
L'éditeur en parle :
"Des livres qui
s’écrivent tout seuls, d’autres qui produisent du courant, d’autres
encore que leurs auteurs oublient en même temps qu’ils les rédigent : ce
sont des ouvrages pas comme les autres que vous allez découvrir dans
cette collection très particulière, une bibliothèque de livres
imaginaires inventés par Bernard Quiriny et recueillis par son héros
fétiche, Pierre Gould. Certains de ces livres ont sauvé des vies,
d’autres ont tué leur possesseur ; il paraît même que certains ont
dévoré leur auteur, qui s’agite depuis à travers leurs pages…
Il
n’est pas seulement question de littérature dans ce recueil : on voyage
aussi beaucoup, en visitant une dizaine de villes fantastiques - villes
symétriques, villes silencieuses, villes où l’on ne vit qu’un jour sur
deux, etc. - cousines des villes imaginaires qui hantent la littérature.
Et pour couronner le tout, on jette un œil satirique sur les grands bouleversements qui frappent ou frapperont bientôt notre époque, comme la résurrection en masse des trépassés et l’invention d’un sérum de jeunesse.
Entre Borges, Calvino et Marcel Aymé, un festival d’humour et d’invention qui est aussi un hommage ludique aux excentriques et à l’esprit littéraire.
Né en 1978, Bernard Quiriny est l’auteur de L’Angoisse de la première phrase et de Contes carnivores, deux recueils de nouvelles fantastiques couronnés par de nombreux prix, notamment le prix de la Vocation, le prix Victor-Rossel et le prix du Style. Il a également publié un roman de politique-fiction, Les Assoiffées."
Vous pouvez même lire quelques pages ICI (clic).
Ce qui m'a donné envie de le lire :
Étant une grande collectionneuse, j'ai été attirée par le titre... Puis la quatrième de couverture, que vous avez pu lire ci-dessus (c'est ce que reprend l'éditeur sur son site), m'a donné envie d'en savoir davantage.
Mon avis après lecture :
Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles mais j'avoue que j'ai été séduite. La première nouvelle m'a fascinée et le recueil ne m'a pas déçue. J'ai adoré en particulier les nouvelles regroupées sous le titre "Une Collection très particulière" mais aussi "Notre Époque" ou "Dix Villes" ! Je ne peux pas choisir : en fait, elles m'ont toutes plu ! Une fois encore, il s'agit d'un livre qui parle de livres, d'écriture, de lecture : tout ce que j'aime. Je n'avais jamais lu cet auteur, mais je vais sans aucun doute renouveler l'expérience !
Quelques phrases, ici et là :
Urgences de Gould. Autre scène vue : Gould dans un dîner se tortille sur sa chaise en serrant les mâchoires, visiblement mal à l'aise ; à la maîtresse de maison qui lui propose discrètement de le conduire à la salle de bains, il répond en chuchotant : "N'auriez-vous pas plutôt une chambre, un crayon et une feuille blanche ? Un poème me vient, que je ne retiendrai pas longtemps."
Gould collectionne les livres reniés... Le narrateur découvre un cahier encore vierge. "Ce cahier est un roman de moi, et je fais partie grâce à lui de ma propre collection. Je crois, sans me vanter, qu'il s'agit du reniement le plus rapide de toute la littérature reniée : j'en avais conçu l'intrigue dans ma tête, jusqu'aux détails ; les décors étaient prévus, les personnages construits, les dialogues achevés, la première phrase longuement mûrie, de même que la dernière. J'ai tourné et retourné tout cela dans ma tête pendant des semaines, avant de me rendre à l'évidence : c'était mauvais, très mauvais. Si mauvais que je l'ai renié dans l’œuf, avant même de l'écrire. Quel record, hein !"
Autre collection de Gould : "Les auteurs ici réunis, donc, ont la même obsession : ne pas employer trop de mots pour ne pas alourdir leurs phrases, et donner à lire le minimum. C'est le souci de tous les écrivains, direz-vous ; mais tous n'en font pas comme eux une maladie, et beaucoup cèdent au plaisir d'un détail inutile, d'une bonne formule, d'un ornement -- pente irrésistible quand l'inspiration est là, et certains ont donné leurs meilleures pages en se laissant glisser. Pour les miens,, donc, pas de détails ; ils combattaient à mort la graisse inutile, chassaient les mots superflus."
Je vais finir par être réconciliée avec les nouvelles ;-) Et vous, appréciez-vous ce genre littéraire ?
Et pour couronner le tout, on jette un œil satirique sur les grands bouleversements qui frappent ou frapperont bientôt notre époque, comme la résurrection en masse des trépassés et l’invention d’un sérum de jeunesse.
Entre Borges, Calvino et Marcel Aymé, un festival d’humour et d’invention qui est aussi un hommage ludique aux excentriques et à l’esprit littéraire.
Né en 1978, Bernard Quiriny est l’auteur de L’Angoisse de la première phrase et de Contes carnivores, deux recueils de nouvelles fantastiques couronnés par de nombreux prix, notamment le prix de la Vocation, le prix Victor-Rossel et le prix du Style. Il a également publié un roman de politique-fiction, Les Assoiffées."
Vous pouvez même lire quelques pages ICI (clic).
Ce qui m'a donné envie de le lire :
Étant une grande collectionneuse, j'ai été attirée par le titre... Puis la quatrième de couverture, que vous avez pu lire ci-dessus (c'est ce que reprend l'éditeur sur son site), m'a donné envie d'en savoir davantage.
Mon avis après lecture :
Je ne suis pas une grande amatrice de nouvelles mais j'avoue que j'ai été séduite. La première nouvelle m'a fascinée et le recueil ne m'a pas déçue. J'ai adoré en particulier les nouvelles regroupées sous le titre "Une Collection très particulière" mais aussi "Notre Époque" ou "Dix Villes" ! Je ne peux pas choisir : en fait, elles m'ont toutes plu ! Une fois encore, il s'agit d'un livre qui parle de livres, d'écriture, de lecture : tout ce que j'aime. Je n'avais jamais lu cet auteur, mais je vais sans aucun doute renouveler l'expérience !
Quelques phrases, ici et là :
Urgences de Gould. Autre scène vue : Gould dans un dîner se tortille sur sa chaise en serrant les mâchoires, visiblement mal à l'aise ; à la maîtresse de maison qui lui propose discrètement de le conduire à la salle de bains, il répond en chuchotant : "N'auriez-vous pas plutôt une chambre, un crayon et une feuille blanche ? Un poème me vient, que je ne retiendrai pas longtemps."
Gould collectionne les livres reniés... Le narrateur découvre un cahier encore vierge. "Ce cahier est un roman de moi, et je fais partie grâce à lui de ma propre collection. Je crois, sans me vanter, qu'il s'agit du reniement le plus rapide de toute la littérature reniée : j'en avais conçu l'intrigue dans ma tête, jusqu'aux détails ; les décors étaient prévus, les personnages construits, les dialogues achevés, la première phrase longuement mûrie, de même que la dernière. J'ai tourné et retourné tout cela dans ma tête pendant des semaines, avant de me rendre à l'évidence : c'était mauvais, très mauvais. Si mauvais que je l'ai renié dans l’œuf, avant même de l'écrire. Quel record, hein !"
Autre collection de Gould : "Les auteurs ici réunis, donc, ont la même obsession : ne pas employer trop de mots pour ne pas alourdir leurs phrases, et donner à lire le minimum. C'est le souci de tous les écrivains, direz-vous ; mais tous n'en font pas comme eux une maladie, et beaucoup cèdent au plaisir d'un détail inutile, d'une bonne formule, d'un ornement -- pente irrésistible quand l'inspiration est là, et certains ont donné leurs meilleures pages en se laissant glisser. Pour les miens,, donc, pas de détails ; ils combattaient à mort la graisse inutile, chassaient les mots superflus."
Je vais finir par être réconciliée avec les nouvelles ;-) Et vous, appréciez-vous ce genre littéraire ?
A priori, les nouvelles, ce n'est pas mon genre de prédilection... mais, mais... j'aime être surprise et changer d'avis... j'irai donc voir à la bibli si ils le proposent...
RépondreSupprimerBises et belle soirée.
Je ne connais pas cet auteur mais j'adore l'idée de cette collection de livres imaginaires. Je note !
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