mardi 5 avril 2016

La Renverse d'Olivier Adam

Voici une nouvelle lecture avec le dernier roman d'Olivier Adam, emprunté à la médiathèque.

L'éditeur en parle : 

"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissus du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit."

Dans La renverse, Olivier  Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique. 


Ce qui m'a donné envie de le lire : 

C'est le billet de Dollylou sur son blog Livres et Compagnie ICI qui a motivé ma réservation à la médiathèque. 


Mon avis après lecture : 

Je crois que c'est le premier livre d'Olivier Adam que je lis... oups j'en rougis ! J'ai beaucoup aimé cette lecture : une fois le roman commencé, impossible de le lâcher. 
J'ai trouvé l'intrigue originale et j'ai été émue par le triste sort d'Antoine et de son frère Camille, détruits par le scandale politico-sexuel qui a bouleversé leur vie. Je dois tout de même avouer que j'ai été, comme d'habitude, agacée par les scènes de sexe, qui semblent le passage obligé du roman contemporain, mais qui ne me paraissent pas nécessaires (et je dois être une vieille peau coincée).


Quelques phrases :

"La mémoire est la chose la moins fiable qui soit. Surtout la mienne."

"Nous ne parlions de nos parents que pour nous plaindre des punitions et restrictions qu'ils nous infligeaient, des injustices dont nous pensions être victimes, de leur incapacité à nous comprendre, à dialoguer même, de l'ennui qu'ils nous inspiraient, de leurs goûts et de leurs idées de vieux. Comme tous les adolescents du monde. Nous nous jurions de ne jamais leur ressembler. Mais jamais nous n'interrogions ce qu'ils étaient l'un et l'autre. Ni le couple qu'ils formaient. Et la vie qu'ils avaient choisi de vivre ensemble."

"Ce jour-là, je suis rentré à la maison. Il me semblait que c'était ma place. La manière dont un fils était supposé se comporter dans ce genre de circonstances. Ce qu'on était en droit d'attendre de lui. Voilà bien la façon que j'avais alors de me comporter vis-à-vis de beaucoup de gens et de situations. Je ne vivais rien au premier degré. Je vivais tel que je croyais être censé le faire."


Un auteur que j'ai eu plaisir à découvrir et dont je lirai volontiers d'autres ouvrages !

3 commentaires:

  1. Je suis vraiment ravie que ce roman t'ait plu. De belles découvertes t'attendent avec les autres romans d'Olivier Adam. Bises

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  2. Merci pour cette découverte (donc, si tu rougis simplement de n'avoir lu aucun de ses ouvrages, imagine à quel point je suis rouge de ne même pas le connaître), j'irai voir si son ouvrage figure au catalogue de la bibliothèque...
    Bises, belle journée.

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  3. Je ne connais pas encore mais les quelques lignes aperçues me laissent penser que cette écriture a tout pour me séduire.

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