L'éditeur en parle : Sylvain Vasseur a tout pour devenir écrivain : l'égoïsme, la foi en son talent, des admirateurs et des groupies, et même un incessant soutien de la presse, peut-être un peu prématuré. Que lui manque-t- il, si ce n'est une œuvre ? Le Vertige des auteurs est l'histoire d'un faux ingénu qui se lance dans l'écriture, pour complaire à son patron. De petits mensonges en douces impostures, jusqu'où ira-t-il dans sa conquête de la chose littéraire? Et la flamboyante Arlette sera-t-elle tentée par une vocation de femme d'écrivain besogneux ? Georges Flipo ballotte allègrement le héros entre trois mondes qu'il connaît intimement : – celui de l'entreprise, avec ses PDG aux caprices inspirés et ses cadres empressés de les satisfaire. – celui des éditeurs assaillis par les gueux de la littérature qui se pressent à leurs portes. – et celui des affligés de l'écriture aux pathétiques espérances. Ces trois mondes sont ici décrits avec un humour féroce. On n'avait sans doute jamais brossé si crûment le portrait des auteurs amateurs, par petites touches d'une acide vérité. Ce livre évoque une étrange autobiographie collective, celle des deux millions de Français qui ont un manuscrit dans leur tiroir. Le Vertige des auteurs les fera frissonner de plaisir ou d'effroi. Eux... ou leurs conjoints.
Ce qui m'a donné envie de le lire : C'est tout simple ! C'est un article paru dans la revue d'une École dont je suis diplômée, comme Georges Flipo ! Voilà ce que c'est de rester à l'Association des anciens élèves ;-) Je n'ai pas retrouvé l'article en question, mais évidemment en tant que velléitaire de l'écriture depuis de longues années, le thème évoqué m'a fait sourire et m'a donné envie de lire plus loin ! (et puis le fait que l'auteur ait publié un premier roman tardivement m'a fait rêver... comme quoi on ne guérit jamais de ce genre d'espoir idiot)
Mon avis après lecture : J'ai beaucoup aimé l'humour de ce premier roman, primé au Festival du même nom. D'ailleurs, je crois qu'il a raté de peu le grand prix de l'humour noir ! J'ai aimé le parcours initiatique du héros, ses infimes triomphes et ses déconvenues pathétiques. Les Français écrivent beaucoup semble-t-il... Je pense que nombreux sont ceux qui devraient se projeter dans les espoirs de Sylvain Vasseur !
Bonheur de phrases :
"Les seuls invités qui s'attardèrent furent quelques couples d'enseignants. Sylvain découvrit que dans cette corporation qu'il croyait connaître, on a souvent, entre les préparations de cours, les corrections de devoirs et les dépressions nerveuses, un peu de temps pour écrire un roman qu'on garde dans son tiroir, ou un essai inachevé sur une vraie réforme de l'éducation. Quand ils apprenaient que Sylvain écrivait, ses amis professeurs avaient une désagréable façon de se situer d'emblée sur un échelon littéraire égal au sien. Parfois même légèrement supérieur. Ah, tu écris, tu as bien raison, ça coûte moins cher que de suivre une analyse, regarde, moi..."
"Alors commença l'aventure. Et Sylvain découvrit que le vrai métier d'un écrivain ne consiste pas à écrire, mais à se faire publier."
"Et Sylvain expliqua qu'il aimait la littérature autant que les autres écrivains réunis sur le plateau. Il n'avait pas eu la chance, lui, d'en rêver dès son adolescence, elle lui était tombée dessus, comme un amour fatal, à l'âge où s'éteignent les passions. Il l'avait aimée maladroitement, mais il l'avait aimée."
On en parle sûrement ailleurs ! Mais j'ai surtout trouvé des billets sur d'autres livres de Georges Flipo : c'est logique, le livre a tout de même deux ans...
"Alors commença l'aventure. Et Sylvain découvrit que le vrai métier d'un écrivain ne consiste pas à écrire, mais à se faire publier."
"Et Sylvain expliqua qu'il aimait la littérature autant que les autres écrivains réunis sur le plateau. Il n'avait pas eu la chance, lui, d'en rêver dès son adolescence, elle lui était tombée dessus, comme un amour fatal, à l'âge où s'éteignent les passions. Il l'avait aimée maladroitement, mais il l'avait aimée."
On en parle sûrement ailleurs ! Mais j'ai surtout trouvé des billets sur d'autres livres de Georges Flipo : c'est logique, le livre a tout de même deux ans...
En effet, je connais cet auteur mais pour avoir lu son recueil "Qui comme Ulysse" qu'il avait eu la gentillesse de faire circuler auprès des blogueurs.
RépondreSupprimerC'est un auteur super accessible : quand il m'avait envoyé son livre, nous avions papoté par mails interposés.
RépondreSupprimerL'humour semble être sa marque de fabrique. :)
longue vie à ton blog de lecture
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