vendredi 16 août 2013

Comment je suis devenu un écrivain célèbre de Steve Hely

Voici un livre qui parle d'écriture et qui a stagné dans ma PAL des mois (euh... des années en fait !). 

L'éditeur en parle : 
"Vous avez déjà lu Harry Potter, un roman de Dan Brown ou de Mary Higgins Clark ? Ce livre est fait pour vous !
Élu meilleur premier roman de l’année 2009 par le Washington Post.

Vous voulez :
o Être célèbre et respecté ?
o Habiter une maison splendide avec vue sur l’océan ?
o Avoir suffisamment d’argent pour ne plus jamais être obligé de travailler ?

Si vous avez coché au moins une des cases ci-dessus, vous avez quelques points communs avec Pete Tarslaw, le héros de ce roman. Et vous allez sûrement être heureux de savoir qu’il a trouvé la solution idéale pour réaliser ses rêves : écrire un best-seller ! L’idée est séduisante, certes, mais il n’y a, hélas, pas de recette infaillible pour fabriquer un livre à succès. Quoique… Si un vrai talent d’écrivain n’est pas nécessaire (au contraire, cela pourrait même être un handicap), une façon de sentir l’air du temps et de s’y conformer avec assez d’esprit peut en revanche être suffisante. Étudier les livres qui fonctionnent, trouver un sujet de nature à séduire le service marketing d’une maison d’édition, qui plus est adaptable au cinéma, surtout s’inventer une légende personnelle susceptible de séduire les journalistes… et le tour est joué.

Avec ce roman irrésistible et formidablement moderne, Steve Hely nous donne un tableau au vitriol de l’industrie du livre. Une lecture indispensable, qui vous obligera à revoir radicalement tout ce que vous pensiez de l’art, du talent, de la littérature – et de la célébrité !

Steve Hely est écrivain et producteur. Il écrit régulièrement dans la revue The Believer. Comment je suis devenu un écrivain célèbre est son premier roman. Les droits d’adaptation du livre ont été achetés par John August, scénariste attitré de Tim Burton."

Ce qui m'a donné envie de le lire : 
Eh bien, c'est... une chronique d'Ali Baddou dans Le grand Journal sur Canal +, c'est vous dire si cela date puisque cela fait deux saisons qu'il n'y est plus. Mais j'avoue, ensuite, le livre a gagné ma PAL dont il n'est plus sorti et il a été rapidement enfoui sous d'autres romans... 

Mon avis après lecture :
J'ai beaucoup aimé le thème et la manière de le traiter, même si le recours au langage familier m'a paru inutilement systématique au début. Par la suite, je me suis accoutumée à ce style mais je reste persuadée que le langage courant aurait convenu tout aussi bien à la plupart des pages !  

Bonheur de phrases : les propos de Preston, quelques clichés sur l'écrivain...

"Il y a des gens qui prétendent que le roman est mort.[...] Je ne suis pas de cet avis, disait-il. L'écriture est un gourdin que je brandis pour chasser les brigands qui voudraient réduire en cendres les trésors du cœur humain. Aujourd'hui, nous sommes submergés par les images, il y a des écrans vidéo partout. [...] Mais les mots comptent encore. Les mots brisent et apaisent encore des cœurs."
"Seuls les mots ont le pouvoir de réparer les cœurs."
"Pour faire le meilleur au pire moment et espérer en des temps calamiteux. C'est pour ça que j'écris."

Les propos du narrateur Pete Tarslaw :

"Le succès financier d'un auteur est inversement proportionnel à la qualité littéraire de son ouvrage. Prenez les auteurs de la Bible. Ces andouilles qui passaient leur temps à déchirer leurs vêtements, à manger de la merde de cafads dans des grottes du désert de Gaza et à griffonner des révélations torturées sur du papyrus avant de se faire lapider jusqu'à ce que mort s'ensuive ou de succomber à des épidémies. Prenez Herman Melville, qui parvint péniblement à échapper à ses dettes en fixant les droits de douane sur des caisses de laine d'importation dans le port de New York pendant vngt ans. Pendant ce temps, Pamela McLaughlin, dont les livres se lisent et s'oublient dans le temps qu'il faut pour que le traiteur chinois apporte votre commande, se rend en hélicoptère privé dans une pile des Caraïbes qu'elle possède."
"Quand on pense aux grands écrivains, écrire un roman semble une activité extrêmement romantique. [...]
On se fait des illusions. Écrire un  roman est une activité pitoyable et assommante. N'importe quel individu doté d'un minimum de sens commun détestera ça. C'est presque aussi monotone que de jouer au Tetris toute la journée."

 La réponse de Preston :

"Je fais de mon mieux. Parce que je suis écrivain. Et c'est ça, le métier d'un écrivain. C'est ça, le métier d'un être humain. Essayer d'exprimer cette folie qu'on appelle le monde. Cette joie et cette tristesse qu'on appelle la vie. Oui monsieur, j'écris. Et si vous pensez que tout mon travail est une espère de combine, ou une espèce de sottise, eh bien laissez-moi  vous dire la chose suivante en des termes que vous comprendrez : si vous pensez que je suis un vieux bonhomme stupide qui croit encore en des absurdités comme la vérité, l'amour, la beauté, l'honneur, la fierté, la tristesse et la joie, eh bien vous avez fichtrement raison."

Après lecture, on n'a pas forcément envie de devenir un écrivain célèbre comme Pete, mais on a passé un bon moment !
Ah oui, j'ai tellement attendu pour le lire qu'il est à présent disponible en poche, avec une jolie couverture rouge !

4 commentaires:

  1. Il va peut-être rejoindre ma pile.... peut-être... je le note à tout hasard... et au passage, ouf, je ne suis pas la seule qui inscrit un livre sur sa PAL et l'oublie ensuite un petit peu, hi hi...
    Bises et belle soirée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connaissais pas ce titre, le thème est tentant, mais comme toi il faut que je fasse un sort aux trop nombreux livres qui constituent ma PAL...je note le titre. Bises

      Supprimer
  2. Cet ouvrage me surprend beaucoup. Merci pour le partage.

    RépondreSupprimer
  3. Billet extrêmement convaincant .. je le lis dès que je le trouve! Bises

    RépondreSupprimer