Patrick Modiano a reçu le prix Nobel de littérature le 9 octobre dernier et Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est son dernier roman, sorti le 2 octobre, une semaine pile avant l'attribution du prix.
L'éditeur en parle... peu mais cite un extrait :
« Et l'enfant? demanda Daragane. Vous avez eu des nouvelles de l'enfant?
– Aucune. Je me suis souvent demandé ce qu'il était devenu... Quel drôle de départ dans la vie...
– Ils l'avaient certainement inscrit à une école...
– Oui. À l'école de la Forêt, rue de Beuvron. Je me souviens avoir écrit un mot pour justifier son absence à cause d'une grippe.
– Et à l'école de la Forêt, on pourrait peut-être trouver une trace de son passage...
– Non, malheureusement. Ils ont détruit l'école de la Forêt il y a deux ans. C'était une toute petite école, vous savez...»
De plus, l'éditeur permet de lire quelques pages : CLIC, c'est ici !
Ce qui m'a donné envie de le lire :
J'ai voulu lire le dernier opus du plus récent prix Nobel de littérature français. Je ne sais pas si le titre seul aurait pu m'intriguer suffisamment pour me donner envie de le lire. Mais j'aurais eu grand tort de passer à côté d'un tel joyau.
Mon avis après lecture :
Oups, vous avez déjà dû deviner. Je ne peux pas parler de l'histoire. J'ai juste été emportée par la musique de Modiano. J'ai vraiment aimé. Dans son billet ICI, Sabine dit qu'on aime ou qu'on s'ennuie. Pour ma part, j'ai adoré la promenade.
Quelques phrases :
"Il n'avait écrit ce livre que dans l'espoir qu'elle lui fasse signe. Écrire un livre, c'était aussi, pour lui, lancer des appels de phares ou des signaux de morse à l'intention de certaines personnes dont il ignorait ce qu'elles étaient devenues."
"Il n'avait jamais compris que l'on introduise dans un roman un être qui avait compté pour vous. Une fois qu'il s'était glissé dans le roman comme on traverse un miroir, il vous échappait pour toujours. Il n'avait jamais existé dans la vraie vie."
"[...] à peine avait-il commencé sa lecture qu'il éprouva une sensation désagréable : les phrases s'enchevêtraient et d'autres phrases apparaissaient brusquement qui recouvraient les précédentes, et disparaissaient sans lui laisser le temps de les déchiffrer. Il était en présence d'un palimpseste dont toutes les écritures successives se mêlaient en surimpression et s'agitaient comme des bacilles vus au microscope. Il mit cela au compte de la fatigue, et ferma les yeux."
J'ai d'autres livres de Modiano sur ma PAL, je vais m'y plonger sous peu avec plaisir !
Voilà, je ne m'ennuie pas chez Modiano, parce que j'aime sa petite musique aussi. J'avais gardé un excellent souvenir de mes lectures de jeunesse, et je n'ai pas été déçue.
RépondreSupprimerExactement !
SupprimerBises de Capp
J'avoue, je n'ai rien lu de Modiano... ton avis me donne envie de le découvrir, merci, Cappuccinette.
RépondreSupprimerBises, belle soirée.