Les méchantes langues disent que quand on ne sait pas faire quelque chose, on l'enseigne... (ça ne manque pas de sel que je dise un truc pareil, hihi ;-)))) Les ateliers d'écriture ont été à la mode, je ne sais si c'est toujours le cas. J'en ai suivi, c'est pour dire ! Voici en tout cas un roman sur le sujet...
L'éditeur en parle et le résume ainsi : « Alors voilà, ça a commencé comme ça. » Lui non plus, Chefdeville, auteur en souffrance, polardier à la biblio light, n’avait rien dit, rien demandé, lézardant sur sa moquette. Le téléphone a sonné et l’ange du destin, mandé par le Conseil Général, lui ouvre à deux battants les portes de l’aventure, la vraie : animer un atelier d’écriture. Ouaillenotte, rumine notre homme qui se retrouve en un rien de temps garant sa fidèle 205 sur le parking d’un des mille et un lycées, bien épineux, de la grande couronne. Bienvenue chez Jean-Moulin, dans la war zone ! Prof matoneuse et élèves en roue libre : altérité plus altercation, diversité si tu l’oses, ta mère en short et ta sœur en carte ! Chefdeville joue le jeu et fait avec. Compte tenu des heures à payer et du planning à respecter, il se retrouve en poste un cran plus loin chez Pablo-Neruda à enseigner le scénario à des jeunes d’aujourd’hui, nanti comme colistier d’un naze en catogan censé apprendre à faire le point et le cadre à des sans-repères-fixes, adeptes du hors-champ social. La loi des corps voulant qu’il y en ait pour trois quand on est déjà deux, revoici Chefdeville à Pablo-Neruda avec des apprenties boulangères dont il se sentira très proche. Retour au décor numéro 1 pour la scène finale : théâtre de marionnettes et baston en salle. C’est l’écrivain qui boit et la 205 qui trinque : confettis de pare-brise, pneus étripés. Fin de partie. Mais pas d’inquiétude : quelque part dans la nue, penchés au balcon, Jean Moulin et Pablo Neruda t’ont à l’œil et te crient : « Solidarité, Chefdeville ! » Et la gerbe portera en souvenir : « Aux animateurs d’ateliers d’écriture bastonnés pour la France ». Le Conseil Général reconnaissant.
Ce qui m'a donné envie de le lire : le thème ! Cet histoire d'écrivain d'un seul roman qui va, pour survivre, animer un atelier d'écriture dans un collège difficile m'a interpellée.
Mon avis après lecture : j'ai ri. Un peu jaune, certes, mais j'ai ri. À mon grand étonnement, je n'ai pas été gênée par le langage, très familier, sans doute parce qu'il s'imposait. J'ai beaucoup aimé l'imagination de l'animateur qui, pour réussir à gérer la classe en l'absence du professeur, s'invente un passé dans la mafia russe...
Bonheur de phrases :
"En effet, le statut d'écrivain vous assurait de crever la dalle, mais vous aviez en contrepartie une légitimité pare-balles vous permettant de faire le nègre, de donner des conférences, des lectures, d'être modérateur dans un débat, d'animer des rencontres dans les médiathèques, voire des ateliers d'écriture dans les écoles. Ainsi, l'écrivain professionnel passait son temps et son énergie en travaux de paralittérature et, quand il se mettait devant son ordinateur pour écrier ses propres livres, il était séché, parasité par toutes ces activités pratiquées pour croûter et exister. Il n'y avait pas à tortiller, le meilleur plan pour être écrivain, c'était encore d'être rentier."
"C'était là tout mon problème d'auteur, cette envie irrépressible d'écrire, de raconter, mais je n'avais rien à raconter. La seule chose que la nature avait daigné me filer, c'était le style. Mais qu'est-ce que je faisais avec ce truc, si le reste ne suivait pas ?"
L'éditeur en parle et le résume ainsi : « Alors voilà, ça a commencé comme ça. » Lui non plus, Chefdeville, auteur en souffrance, polardier à la biblio light, n’avait rien dit, rien demandé, lézardant sur sa moquette. Le téléphone a sonné et l’ange du destin, mandé par le Conseil Général, lui ouvre à deux battants les portes de l’aventure, la vraie : animer un atelier d’écriture. Ouaillenotte, rumine notre homme qui se retrouve en un rien de temps garant sa fidèle 205 sur le parking d’un des mille et un lycées, bien épineux, de la grande couronne. Bienvenue chez Jean-Moulin, dans la war zone ! Prof matoneuse et élèves en roue libre : altérité plus altercation, diversité si tu l’oses, ta mère en short et ta sœur en carte ! Chefdeville joue le jeu et fait avec. Compte tenu des heures à payer et du planning à respecter, il se retrouve en poste un cran plus loin chez Pablo-Neruda à enseigner le scénario à des jeunes d’aujourd’hui, nanti comme colistier d’un naze en catogan censé apprendre à faire le point et le cadre à des sans-repères-fixes, adeptes du hors-champ social. La loi des corps voulant qu’il y en ait pour trois quand on est déjà deux, revoici Chefdeville à Pablo-Neruda avec des apprenties boulangères dont il se sentira très proche. Retour au décor numéro 1 pour la scène finale : théâtre de marionnettes et baston en salle. C’est l’écrivain qui boit et la 205 qui trinque : confettis de pare-brise, pneus étripés. Fin de partie. Mais pas d’inquiétude : quelque part dans la nue, penchés au balcon, Jean Moulin et Pablo Neruda t’ont à l’œil et te crient : « Solidarité, Chefdeville ! » Et la gerbe portera en souvenir : « Aux animateurs d’ateliers d’écriture bastonnés pour la France ». Le Conseil Général reconnaissant.
Ce qui m'a donné envie de le lire : le thème ! Cet histoire d'écrivain d'un seul roman qui va, pour survivre, animer un atelier d'écriture dans un collège difficile m'a interpellée.
Mon avis après lecture : j'ai ri. Un peu jaune, certes, mais j'ai ri. À mon grand étonnement, je n'ai pas été gênée par le langage, très familier, sans doute parce qu'il s'imposait. J'ai beaucoup aimé l'imagination de l'animateur qui, pour réussir à gérer la classe en l'absence du professeur, s'invente un passé dans la mafia russe...
Bonheur de phrases :
"En effet, le statut d'écrivain vous assurait de crever la dalle, mais vous aviez en contrepartie une légitimité pare-balles vous permettant de faire le nègre, de donner des conférences, des lectures, d'être modérateur dans un débat, d'animer des rencontres dans les médiathèques, voire des ateliers d'écriture dans les écoles. Ainsi, l'écrivain professionnel passait son temps et son énergie en travaux de paralittérature et, quand il se mettait devant son ordinateur pour écrier ses propres livres, il était séché, parasité par toutes ces activités pratiquées pour croûter et exister. Il n'y avait pas à tortiller, le meilleur plan pour être écrivain, c'était encore d'être rentier."
"C'était là tout mon problème d'auteur, cette envie irrépressible d'écrire, de raconter, mais je n'avais rien à raconter. La seule chose que la nature avait daigné me filer, c'était le style. Mais qu'est-ce que je faisais avec ce truc, si le reste ne suivait pas ?"
Je ne connais pas du tout ce livre mais il me tente bien !
RépondreSupprimerJ'avais déjà lu un billet sur ce livre. Là aussi la blogueuse disait avoir ri. Si je le croise en librairie, je saurai m'en souvenir. :)
RépondreSupprimerUn livre qui toque à ma bibliothèque. Il y trouvera certainement prochainement sa place. Le thème, l'humour, je suis conquise...
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