jeudi 26 novembre 2009

Le Jeu de l'Ange de Carlos Ruiz Zafon

Enfin je prends le temps de rendre compte de ma lecture de ce pavé (attention, ce terme n'est nullement péjoratif ! J'adore les pavés ! D'ailleurs sous les pavés... on sait bien ce qu'il y a ! Pour les jeunes qui l'ignoreraient, c'est sous les pavés, la plage...) si gentiment prêté par ma copine Stephie, du blog Mille et une pages !

L'éditeur en parle : Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voie de l’Industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l’offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l’emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, " une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d’être tués, d’offrir leur âme ". Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d’écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l’espace.

Ce qui m'a donné envie de le lire : J'avais déjà lu son grand frère, L'Ombre du vent. J'avais beaucoup aimé, même la fin que j'avais trouvée sanglante et grand-guignolesque, avait un peu gâché mon plaisir. Et j'avais envie de lire ce nouveau livre de Carlos Ruiz Zafon. En effet, j'aime les livres dont... les livres sont les héros et je trouve que ces deux romans en font partie.

Mon avis après lecture : Alors que beaucoup se sont déclarés déçus après cette lecture, je suis pour ma part, ravie ! J'ai préféré ce deuxième roman au premier. Peut-être parce que la fin (toujours un peu étonnante par rapport au reste, mais bon, je m'y fais...) correspondait davantage à mes attentes. Et puis il en ressort un tel amour des livres ! Cela fait plaisir, en ces temps où l'on a parfois l'impression d'être un dinosaure has been avec notre goût pour la lecture, tellement peu high tech (et ne parlez pas de lire sur écran ! Vous voulez ruiner encore davantage mes pauvres yeux myopes, astigmates et presbytes ???)...

Bonheur de phrases :
"Là où les camarades voyaient de l'encre semée en chiures de mouche sur des pages incompréhensibles, je voyais de la lumière, des rues et des êtres humains. Les mots et le mystère de leur science cachée me fascinaient et m'apparaissaient comme une clef permettant d'ouvrir un monde infini [...]."
"Tout le mal qu'on a fait dans la vie revient toujours [...]."
"Pourquoi faut-il que moins on a de choses à dire, plus on se montre pompeux et pédant ? Est-ce pour tromper le monde ou pour se tromper soi-même ?"
"Les gens normaux mettent des enfants au monde ; les romanciers comme moi, des livres."
"[...] j'ai décidé que je préfère vivre la vie, pas l'écrire."
"La vérité est ce qui fait mal."

La blogosphère a déjà beaucoup évoqué ce livre : par exemple Stephie ICI, ou Pimprenelle LÀ !
Merci à Stephie pour son prêt !

6 commentaires:

  1. "L'ombre du vent" est encore dans ma PAL, alors je pense que celui-ci ne sera pas pour tout de suite ;)

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  2. Merci pour cet avis. Et vive les diplodocus has beenus plenus d'humourus...

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  3. Ce livre est un véritable petit ( ou plutôt gros ....) bijou, et j'en garde un souvenir ému. Comme toi, je l'ai préféré au premier!
    Merci pour le lien.

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  4. Ouais ! créons le club de celles qui ont préféré celui-ci. Je suis ravie que tu aies pris plaisir à le lire !!!

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  5. J'ai adoré l'ombre du vent et celui-ci est dans ma PAL!

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  6. Je n'ai toujours pas lu le premier ! Bouuuuh ! :(
    C'est par lui que je commencerai, vu qu'il est déjà à la maison. ;)

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