dimanche 1 novembre 2009

Le cri du poisson rouge de Michel Piquemal

Encore un livre qui parle de velléités d'écriture... Paru en 2001, je ne l'avais pas encore lu !

L'éditeur... n'en parle guère ! La quatrième de couverture nous donne des éléments : en cent vignettes à l'humour féroce, voici la tragicomédie d'un homme de notre temps aux piètres ambitions littéraires : nombrilisme, égocentrisme, sexe, consommation, rêves de réussite, peur du vieillissement et d'abandon, fin probable et pitoyable. Tout est signe de dérision dans cette farouche fable philosophique.

Ce qui m'a donné envie de le lire : une critique dans Télérama qui annonçait un "conte cruel et drolatique" avec un "personnage d'écrivain impuissant [...] métaphore pour traquer les lâchetés et les égoïsmes du genre humain". De plus, Michel Piquemal est aussi auteur pour la jeunesse et directeur de la collection "Carnets de sagesse" (chez Albin-Michel) que j'aime beaucoup.

Mon avis après lecture : J'ai ri aux problèmes existentiels de cet écrivain de pacotille entretenu par sa mère, écrivaillon pathétique pour lequel la route s'arrête à Marne-la-Vallée lorsqu'il veut partir à la Kerouac. Je me suis retrouvée dans ses réactions face au désespoir : "Désespéré, il entame un pot de Nutella." ;-))) mais j'ai été lassée de ses ébats. Cela reste une lecture agréable et facile mais j'avoue avoir trouvé que cela se finissait un peu... en queue de poisson. C'est dommage ! Sur le même thème, j'ai préféré le titre dont je vous ai parlé hier !

Bonheur de phrases :
"Il se frotte les yeux face à la page blanche... laisse passer les secondes, s'endort à moitié, se pince pour se réveiller, sursaute... et soudain c'est l'évidence, l'illumination aussi éclairante que celle de Proust avec sa madeleine : il n'a rien à dire !"
"Il faut bien se rendre à l'évidence : il est un écrivain à maturation lente. Cinq ans qu'il accumule des notes pour son roman, dont il n'est pas encore sûr de la trame. Trente-trois ans déjà et pas de chef-d'œuvre produit, alors que Rimbaud écrit Une Saison en enfer à dix-neuf ans."
"Il va de consternation en consternation. Un article dans Le Monde des livres vient de le laisser brisé. 75% des lecteurs de romans sont des lectrices. Les hommes ont déserté le livre, au point que de nombreux éditeurs recherchent activement des auteurs au féminin. Un livre écrit par une femme -- et parlant autant que possible de problèmes de bonne femme, la littérature-Tampax comme l'a appelée un pamphlétaire -- a trois fois plus de chance de se vendre qu'un roman écrit par un homme."

3 commentaires:

  1. Je vais donc passer mon tour ;)
    Et sinon, comment se porte ton impatience ? Rires !

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  2. Je sais pas trop... j'aime bien la manière dont tu décris ce livre, mais le contenu.... je classe dans mes "à voir si la bibli l'a"...

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  3. Il était temps que je vienne te féliciter pour ce nouveau blog !
    Le titre de ce livre me tente bien mais moins ce que tu en dis ... A voir, en effet, en bibliothèque.
    Bisous !

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